Aujourd’hui, je reviens avec un livre bardé de prix littéraires. Avec son tout premier roman, La vraie vie, Adeline Dieudonné a cassé la baraque : prix du roman Fnac 2018, prix Renaudot des lycéens 2018, prix Rossel 2018 (le Goncourt belge pour ceux qui ne savent pas)(je ne savais pas), Grand prix des lectrices Elle 2019. Donc quand je l’ai eu entre les mains, je me suis dit que je m’attaquais à un gros morceau.
La vraie vie parle d’une vie de famille en banlieue, un pavillon anonyme dans un lieu anonyme. Une famille de 4 personnes. Une jeune narratrice de 10 ans au début du récit, son petit frère Gilles, sa mère et son rôle de pot de fleur inerte au sein de sa propre vie et un père chasseur. Il y a d’ailleurs une chambre consacrée à ses trophées de chasse dans leur maison sans âme, une chambre à l’ambiance mortifère avec une hyène, LA hyène. un jour un accident, et Gilles ne rit plus. Notre narratrice se lance alors à corps perdu dans la science pour un projet fou cherchant à faire revivre la part d’humanité de son petit frère. Elle grandit, entre violence et non-dits. Une “vraie vie” glaçante.
La vraie vie est une lecture qui m’a un peu déroutée. Il y a des choses que j’ai beaucoup aimé. L’atmosphère pesante de la violence de ce père qui contamine son frère, et la place silencieuse tellement dérangeante de la mère. La révolte de vie de cette jeune fille face à cet univers familial glauque et étouffant. Il y a une jolie plume qui nous attrape sur certaines émotions grâce au mode de narration, qui nous donne envie de justement la protéger cette narratrice, de l’accompagner dans ses colères et dans ses rêves. Mais il y a un truc assez insaisissable qui fait que c’est aussi une lecture qui se fait vite, et qui malgré une fois les pages refermées ne m’a pas laissé un souvenir impérissable. Pourquoi ? Difficile à dire précisément… Un peu simple, un peu de manque de consistance au final. Un côté finalement assez “premier degré” qui malgré une écriture assez intéressante reste un récit plutôt prévisible de l’émancipation d’une jeune fille dans une famille où règne la violence physique. Bref, un entre-deux qui fait de La vraie vie une lecture qui ne restera pas dans ma mémoire.
Vous avez lu La vraie vie d’Adeline Dieudonné ? Vous en avez pensé quoi ? Je suis la seule à ne pas avoir adoré ou vous aussi vous ne comprenez pas trop l’engouement qu’a causé cette parution ?
Qui a écrit cet article ?
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