Toujours à la pointe de l’actu moi. Aujourd’hui je viens vous parler d’un film sorti en 2014, rien que ça. Sauf que je n’ai regardé L’affaire SK1 que cette année sur Netflix, et même si ce n’est pas au cinéma actuellement c’est un film que j’ai apprécié. Et surtout, je me dis que clairement de quoi intéresser les passionnés de faits divers sur ce blog et une critique de ce film a parfaitement sa place dans le thème !
Guy Georges, le tueur de l’est parisien
Guy Georges est SK1. SK1 pour Serial Killer 1. Les amateurs de Faites entrer l’accusé connaitront TRÈS BIEN l’épisode qui lui a été dédié étant donné que c’est l’un des plus FLIPPANT. Guy Georges est donc un violeur et tueur en série qui a sévi en France, à Paris, dans les années 1990. Une affaire très médiatisée, du fait de la grande violence de ses meurtres. Frédéric Tellier, le réalisateur, a été fasciné par cette histoire. Il a travaillé dessus des années avant de réaliser ce film, son tout premier.
Guy Georges a été désigné sous le nom de SK1 par la police lors de son enquête. La présence de traces ADN a permis d’établir qu’il s’agissait d’un serial killer. Il ne sera coincé que 7 ans après son premier meurtre… après être passé entre les mailles du filet suite à une interpellation… Cette affaire est emblématique dans l’histoire de la vie judiciaire française. Elle a en effet été à l’origine de la création d’un fichier d’empreintes génétiques unifié pour les crimes à caractère sexuel.
L’affaire SK1 : l’histoire d’une traque…
L’affaire SK1 présente donc l’affaire de Guy Georges. Ce n’est pas pour autant l’histoire du tueur qui est au cœur du récit, ni ses meurtres. Mais c’est la traque effrénée des policiers, qui constitue le premier axe du film. On suit en effet Franck Magne, un inspecteur qui fait ses débuts à la fameuse Crim’. Traumatisé par la première affaire qu’il reprend, le meurtre particulièrement atroce d’une jeune fille, il va remuer ciel et terre pour faire aboutir l’enquête… C’est effaré qu’il commence à relier les points avec d’autres meurtres.
On suit donc les difficultés de l’enquête, les désillusions, le manque de moyens et le sentiment d’impuissance. Toutes les tensions qu’a pu susciter cette affaire dans le groupe des policiers chargé de l’enquête au 36 quai des orfèvres est vraiment palpable. Je peux vous dire que j’ai regardé le film sans moufter tellement la pression est bien retranscrite. La violence n’est pas visible mais on la ressent. Un film sombre et glaçant !
… et les dessous d’un procès
Frédéric Tellier a également choisi de mettre l’accent sur le procès ultra médiatisé de Guy Georges. Les deux avocats du tueur, Alex Ursulet et Frédérique Pons, sont joués avec humanité par William Nadylam et Nathalie Baye. On y suit ainsi les dessous du procès, avec tout le travail des personnages pour accompagner leur client. L’affaire SK1 met ainsi l’accent sur le point de vue des avocats, leurs convictions qu’ils ont un rôle à jouer dans “l’accouchement” de la vérité. C’est en effet à eux que Guy Georges va avouer les meurtres lors de l’audience. La performance d’Adame Niane, qui joue le tueur (et qu’on a vu aussi dans Lupin d’ailleurs), est d’ailleurs incroyable à ce moment-là du film.
L’affaire SK1 est un film à regarder si vous avez envie d’avoir un nouveau regard sur Guy Georges, loin de la fascination morbide. C’est un film vraiment finement amené sur un sujet difficile. Réussi !
Vous avez vu L’affaire SK1 ? Vous en avez pensé quoi ?
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