Ah, Ken Follett. J’ai déjà chroniqué plusieurs de ses œuvres ici, et vous le savez : même si mes lectures ont été parfois inégales, cela reste un auteur dans lequel je prends plaisir à me plonger et où je sais que je vais passer globalement un bon moment. J’ai eu en cadeau de Noël son dernier roman, Le crépuscule et l’aube, et je peux vous dire que j’étais très impatiente de lire cet énorme pavé !
C’est que Le crépuscule et l’aube est le quatrième opus de son volet débuté par Les piliers de la terre. Et ce n’est pas anodin, car j’ai absolument adoré adoré adoré ce roman, et d’ailleurs si j’ai moins accroché aux “suites” Un monde sans fin et La colonne de feu c’est clairement qu’il était très dur de se hisser même de loin au plaisir immense que j’avais eu à la lecture du premier. Cette fois-ci, fini l’ordre chronologique, ce quatrième livre se veut un préquelle aux Piliers de la terre, comme le veut la tendance du moment.
Nous sommes donc cette fois à la fin du Haut Moyen-Âge au Xème siècle, toujours en Angleterre bien entendu. Une Angleterre pas encore au top de sa force en tant que royaume clairement, très fragile face aux raids vikings qui détruisent régulièrement les contrées de la côte. L’histoire se résume comme dans les autres livres à plusieurs destins qui s’entrecroisent. Edgar, fils de constructeur de bateaux, qui voit sa vie chamboulée suite à une attaque des barbares dans sa ville natale et doit donc s’installer ailleurs avec sa famille. L’ealdorman de Shiring, Wilwulf, et son épouse la belle Ragna, arrivée juste de Normandie et qui doit composer entre les différences de la noblesse anglais et de la noblesse normande. Et bien entendu l’Eglise, l’Eglise toujours centrale dans l’œuvre de Ken Follett, avec les personnages antagonistes du moine Aldred et de l’évêque Wynstan. On y rajoute les ingrédients habituels du genre : des amours contrariés, de la violence, des personnages corrompus face à ceux qui restent sans failles aucunes, de l’insécurité, de l’ingéniosité extrême, des intrigues et complots, du sexe, bref, vous avez votre épopée historique.
J’ai l’air de dire comme ça que Ken Follett utilise toujours les mêmes ficelles et clairement oui, ne nous mentons pas. Nous sommes avec Le crépuscule et l’aube totalement dans la continuité de ce qu’on connait de son style. Oui mais… Franchement, j’ai pris beaucoup de plaisir à lire cet ouvrage. Non, il n’est pas aussi fort pour moi que Les piliers de la terre, c’est vrai. Mais, j’ai pris beaucoup de plaisir à imaginer la flamboyante Ragna, sa manière de s’imposer en tant que femme dans sa nouvelle vie d’expatriée. J’ai aimé suivre l’esprit inventif d’Edgar, modeste forcément car reposant entièrement sur un seul homme, mais qui m’a tellement fait penser aux réalisations grandioses dont on parle dans le fameux Les piliers de la terre. J’ai aimé l’acharnement d’Aldred à faire balbutier le rayonnement de Kingsbride. Et bien entendu, les rebondissements plus ou moins sordides sont là pour nous tenir en haleine !
Donc non, Le crépuscule et l’aube ne révolutionne pas le genre mais si vous avez lu les trois premiers opus je serais curieuse d’avoir votre avis. Au final, c’est pour moi le deuxième “meilleur” après l’inégalable Les piliers de la terre !
Ken Follett a t-il signé avec Le crépuscule et l’aube la fin du cycle de la Fresque de Kingsbridge ou nous réserve t-il encore quelque chose dans le futur ? Je me demande bien ce qui pourrait être exploré encore, mais qui sait… L’avenir nous le dira 😉
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