Fabrice Caro ! Je vous ai souvent parlé de cet auteur qui a signé des bandes dessinées tordantes sous le peuso de Fabcaro. Je l’avais découvert avec son best-seller Zaï Zaï Zaï Zaï et avais autant ri à la lecture de Formica – qui ironisait sur les repas de famille – et de Moins qu’hier (plus que demain) – qui croquait de manière hilarante plusieurs situations de couples.
Eh bien figurez-vous que Fabcaro, sous son véritable nom Fabrice Caro, est aussi romancier ! J’en veux pour preuve Le Discours, un petit bouquin de seulement 210 pages qui m’a été prêté cet été par une amie et que j’ai lu dans le week-end.
Le Discours, en résumé
Au cours d’un repas familial des plus soporifiques, Adrien est interpelé par son futur beau-frère Ludo qui lui demande de faire un discours pour le mariage de sa sœur. Oui mais voilà, Adrien n’a pas du tout envie de faire un discours – encore moins pour sa sœur avec qui il n’a quasiment rien en commun – et surtout Adrien n’a pas la tête à ça, lui qui a envoyé un texto à son ex à 17h24 (lu à 17h56) auquel elle n’a toujours pas répondu…
Une histoire au croisement de Formica et de Moins qu’hier (plus que demain)
On retrouve dans ce livre tout l’humour de Fabcaro. Les chapitres sont courts et efficaces, comme les planches de ses bandes dessinées. Il lui suffit de quelques phrases pour croquer en un instant les petits travers de la vie d’une famille lambda dans laquelle tout le monde reconnaîtra les siens. Ceux qui ont lu Formica retrouveront d’ailleurs la même ambiance et le même ton dans ce repas familial où rien ne va.
Il n’y a pas un chapitre qui ne m’ait pas fait rire (ou au moins sourire). La question du discours qu’Adrien doit faire pour le mariage de sa sœur n’est qu’un prétexte à réfléchir aux relations au sein d’une famille ordinaire et à narrer les tribulations d’un cœur brisé qui n’arrive pas à faire le deuil d’une histoire qui, pourtant, a toujours montré des signes de dysfonctionnement. Dit comme ça, ça peut paraître extrêmement plombant… et pourtant je vous assure que le tout est raconté dans la plus pure auto-dérision à laquelle il est impossible de résister !
Le seul problème de ce roman peut-être, c’est sa fin un peu abrupte qui semble trahir une panne d’inspiration (un peu comme Adrien et son discours, finalement).
Bon à savoir : ce roman a été adapté au cinéma par Laurent Tirard avec Benjamin Lavernhe dans le premier rôle. Mais je ne l’ai pas encore vu, et vous ?
Sinon, vous avez déjà lu des romans de Fabcaro ? Qu’en avez-vous pensé ?
Qui a écrit cet article ?
Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.