Philip K. Dick est un auteur majeur de la science-fiction, mais je dois avouer que jusqu’alors je ne connaissais pas. Il est pourtant à l’origine d’ouvrages très connus, notamment grâce à des adaptations cinématographiques cultes (je pense bien évidemment à Blade runner). Qu’ais-je donc pensé de ma première lecture, Le maître du Haut-Château ?
Un monde alternatif
Avec Le maître du Haut-Château, Philip K. Dick nous propose un monde très différent du nôtre. Nous sommes aux États-Unis, une quinzaine d’années après la seconde guerre mondiale. Le pays est occupé depuis que les alliés ont perdu le conflit. L’est du pays est sous le joug allemand tandis que l’ouest, le Pacific states of America, est désormais sous la domination de l’Empire du Japon.
Plusieurs personnages, plusieurs histoires s’entremêlent dans cet univers uchronique. Dans cet univers alternatif bruissent des mouvements remettant en cause l’ordre établi. Et si c’était les Alliés qui avaient gagné la guerre ? C’est ce qu’a imaginé (?) un mystérieux écrivain dans un ouvrage qui s’échange sous le manteau, Le poids de la sauterelle.
Mon avis sur Le maître du Haut-Château
J’ai été attirée par la lecture de ce roman rien qu’avec le quatrième de couverture. Je l’ai même acheté directement, c’est vous dire. J’ai souvent une grande curiosité pour les contre-utopies. Le maître du Haut-Château et son sujet atypique parlera forcément aux amateurs de romans historiques. Forcément, vous combinez 2 de mes marottes littéraires…
Nous vivons dans un monde psychotique. Les fous sont au pouvoir. Depuis quand en avons-nous la certitude ? Depuis quand affrontons-nous cette réalité ? Et… combien sommes-nous à le savoir ?
Le maître du Haut-Château
Le maître du Haut-Château m’a étonnamment plu pour d’autres raisons que celles que je pensais. La langue d’abord, assez particulière, un peu compliquée pour moi au premier abord. La trame de l’histoire (et de l’Histoire) s’est peu à peu effacée pour laisser place à une sorte de langueur du style, un phrasé très particulier. L’influence du Yi-king, l’opaque traité de divination qui s’est imposé comme un élément du quotidien à l’ouest ? Peut-être… Ce n’est pas non plus les personnages qui m’ont marqué, tous assez “flottants”. Ce manque de consistance m’a étonné dans cette uchronie. Mais en parallèle, toute la réflexion sur la question de l’historicité mise en avant par le commerce et le trafic des objets d’un monde révolu m’a absolument passionné.
Une contre-utopie particulière que cet ouvrage Le maître du Haut-Château. Et je l’avoue, l’envie d’en découvrir plus sur l’univers de Philip K.Dick ! Je ne peux que vous recommander sa lecture. Et si c’est déjà fait, surtout n’oubliez pas de me dire en commentaires ce que vous en avez pensé.
Qui a écrit cet article ?
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