Quelle meilleure journée que ce mercredi 1er novembre, jour de Toussaint, pour vous reparler du Requiem de Mozart qui a triomphé la semaine dernière à Toulouse, interprété par l’Orchestre National du Capitole ? Que ce soit jeudi soir ou vendredi soir, la Halle aux Grains était comble pour ce grand événement musical qui a suscité de très longues ovations. Retour sur un concert immortel…
Bach et Hummel avant l’immortel Requiem
Si le Requiem en ré mineur KV 626 de Mozart était le moment le plus attendu de ce concert de l’Orchestre National du Capitole, il n’en était pas le seul morceau joué. Sous la baguette enthousiaste de Ton Koopman, les musiciens ont d’abord interprété la Suite pour orchestre n°3 en ré majeur BWV 1068 de Jean-Sébastien Bach, puis le Concerto pour mandoline en sol majeur de Johann Nepomuk Hummel.
La suite de Bach est un monument de la musique classique et je pense que vous connaissez tous sa magnifique Sarabande pour l’avoir souvent entendue dans des B.O. de films (notamment Barry Lyndon de Sanley Kubrick ou La Liste de Schindler de Steven Spielberg). Difficile de contenir son émotion en entendant un tel chef-d’œuvre de la musique classique !
Le Concerto pour mandoline est une œuvre moins populaire, mais je l’ai néanmoins beaucoup appréciée. Le mandoliniste Julien Martineau a su nous captiver avec son instrument pour exécuter ce concerto élégant, notamment son Allegro qui rappelle les plus belles mélodies de Rossini.
J’ai tout de même assez étonné par ce programme tant la première partie était en décalage total avec la solennité du Requiem qui nous attendait en deuxième partie de soirée.
Le Requiem de Mozart, un triomphe
Le Requiem était clairement le moment le plus attendu du concert. C’est d’ailleurs lui qui avait été mis en avant sur les affiches et dans la presse, et ce n’est évidemment pas un hasard s’il avait été réservé pour la deuxième partie du concert : on garde toujours le meilleur pour la fin.
C’est une œuvre porteuse de vie. La première fois que je l’ai entendue, mon Dieu ! J’avais les yeux pleins de larmes ! Que de douleur à l’écouter… Mais, dans le même temps, c’est une œuvre qui peut donner un véritable plaisir, comme dans le Dies Irae ! Le « Jour de colère » me fait penser aux requiem baroques, emplis de virtuosité.
Ton Koopman, chef d’orchestre
Le public a clairement adhéré à l’interprétation proposée par Ton Koopman, si on en croit les longs applaudissements qui ont clôturé chacune des deux soirées où le concert a été donné à la Halle aux Grains. On peut dire que ce concert a été un véritable succès !
En ce qui me concerne, je pense avoir préféré la version qui avait été donnée en 2018 par l’Ensemble Pygmalion dans la même salle. Le programme de l’époque m’avait semblé plus cohérent (le Requiem était joué avec des œuvres maçonniques) et ce concert reste dans mon souvenir comme l’un des moments les plus émouvants de ma vie de mélomane. Ce fut néanmoins un plaisir d’entendre l’ONCT jouer ce chef-d’œuvre, orchestre si cher à nos cœurs !
Et vous, étiez-vous à ce grand rendez-vous de la musique classique ? Quels sont les prochains concerts auxquels vous avez prévu de vous rendre ?
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Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.
1 comment
Oui, le 2è jour, avec un bémol sur le Ténor au début du Requiem, mais pour le reste, beaucoup de plaisir!