Une critique de classique, ça faisait longtemps ! D’ailleurs, j’ai (re)lu L’enfant de Jules Vallès il y a mille ans de ça, mais je ne prenais pas le temps de venir vous en parler ici… Mea culpa ! Pourtant, ça me tenait vraiment à cœur de partager avec vous mon avis sur ce roman qui m’avait tellement marqué ado, donc c’est parti !
« À tous ceux qui crevèrent d’ennui au collège ou qu’on fit pleurer dans la famille, qui, pendant leur enfance, furent tyrannisés par leurs maîtres ou rossés par leurs parents, je dédie ce livre
L’enfant est le premier volet d’une trilogie, celle des Mémoires d’un révolté, qui comprend ensuite Le bachelier et L’insurgé. On y suit donc l’enfance de Jacques Vingtras dans le Puy-en-Velay à partir de ses 5 ans, une enfance pas ultra ultra funky entre un père professeur sévère et une mère paysanne avec laquelle il n’a aucune accroche. On y suit aussi le chemin de son éducation, et sa découverte de la littérature. Jules Vallès y a mis une large part autobiographique, ce qui rajoute une dimension toute particulière au roman.
Pour vous resituer un peu le contexte : L’enfant est un roman réaliste du XIXème siècle. Roman que j’ai lu ado pendant ma grande période “classique”. Roman qui a donc pour moi la saveur d’une madeleine de Proust 🙂 L’histoire de Jacques Vingtras, c’est celle de Jules Vallès : un jeune homme de son siècle en lutte avec les carcans de la société dès son plus jeune âge. On y suit avec beaucoup de profondeur ce personnage, entre brimades et révolte intérieure. C’est un roman difficile, bien entendu, une mise en avant de l’enfance malheureuse qui vous rappellera sûrement Vipère au poing d’Hervé Bazin ou Poil de carotte de Jules Renard. La narration à la première personne rend le récit d’autant plus poignant, et la plume de Jules Vallès fait mouche.
Vous avez déjà lu L’enfant de Jules Vallès, ainsi que Le bachelier et L’insurgé ?
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7 comments
Non je ne l’ai pas encore lu ! Et d’un côté tu me tentes car j’adore découvrir les classiques et d’un autre le fait que ce soit un livre “dur” sur l’enfance me fait peur et je me demande si mon extrême sensibilité sur le sujet va supporter… Tu en penses quoi ?
Tu as lu Poil de carotte ou Vipère au poing ? On est vraiment dans la même veine de l’enfance malheureuse. C’est dur, mais en même temps c’est un passé tellement révolu que je ne pense pas que l’identification soit “trop” forte. Par contre, je t’encourage vraiment à lire la trilogie : les 2 autres romans donnent de la vision sur l’homme qu’est devenu Jacques Vingtras, donc L’enfant devient une pierre de sa construction identitaire.
….souvenirs des années lycée. Texte pioché pour le bac mais comme je n’avais lu que les six premiers chapitres et le titre des autres….
Haha, dis nous tout, ça a fini comment ? 😉
Ah ah ! Pas la meilleure stratégie je crains !
Pour moi, “Vipère au poing” est un roman culte ! Alors si tu compares les deux, je pense que je devrais aimer “L’enfant”, que je ne connaissais pas…
Je dois dire que L’enfant ne m’a pas autant marqué que Vipère au poing, mais j’ai lu Bazin bien plus jeune donc forcément… Mais je te recommande de lire cette trilogie de Jules Vallès, c’est une oeuvre forte !