Ah, cette expo Greco aux galeries nationales du Grand Palais, je peux vous dire que je trépignais d’impatience d’aller arpenter ses salles. C’est que Doménikos Theotokópoulos, dit El Greco, n’avait encore jamais eu de rétrospective en France. Le Greco est un peintre fondamental dans l’histoire de l’art. Si je connais un peu son travail, c’est essentiellement par son influence reconnue sur plusieurs peintres majeurs du XXème siècle, par la singularité de son trait de pinceau et de son travail des formes.
L’exposition consacrée au Greco au Grand Palais déploie donc en 6 salles un parcours chronologique dédié à l’ensemble de ses oeuvres, en suivant son périple de la Crète, île alors détenue par la république de Venise, jusqu’à Tolède en Espagne, en passant par l’Italie de Venise à Rome. On peut donc voir son travail italien sur des petits formats en bois, sa grande production de portraitiste de talent, ses grandes commandes espagnoles pour des églises de Tolède, les réalisations de son atelier, les rares dessins qui ont pu lui être attribués avec un certain degré de certitude et enfin ses ultimes oeuvres. Au total, c’est 75 oeuvres de cet artiste majeur qui sont présentées dans cette rétrospective Greco.
Que s’est-il passé quand je suis allée voir cette expo Greco ? Etais-ce la fatigue accumulée lors de ma journée-marathon où j’avais déjà piétiné dans beaucoup d’expositions ? Est-ce l’incivilité des gens quand nous avons attendu (ô mon dieu 15 minutes à peine…) avant d’entrer qui m’a énervé ? Est-ce la foule agglutinée dans les salles qui m’a empêché d’apprécier les œuvres à leur juste valeur ? Quoi qu’il en soit, je suis passée totalement à travers cette exposition. Certes, je savais que je m’attaquais à un style, la peinture religieuse, qui n’a clairement pas ma préférence, et à une période qui n’est pas mon domaine de prédilection. Mais Le Greco quand même, sa synthèse originale de l’art des icônes byzantines, du maniérisme, de l’influence du Titien et de Tintoret ! Et non. La magie ne s’est pas produite. Je n’ai pas réussi à voir ce que je pensais voir parmi les chefs-d’œuvre présentés, je n’ai pas ressenti l’importance de son travail. C’est donc assez contrariée que je suis sortie de cette exposition Greco au Grand Palais, déçue de ne pas avoir ressenti l’émotion à laquelle je m’attendais.
Quoi qu’il en soit, cette exposition-rétrospective consacrée à El Greco aux galeries nationales du Grand Palais reste un des grands événements de la saison culturelle parisienne. Allez la voir pour vous faire un avis et partagez le avec moi en commentaires !
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