L’hermine est la fourrure qui borde la robe portée par le président de la cour d’assises et c’est dans ce cadre judiciaire que se déroule le film de Christian Vincent. Voici trois raisons pour aller le voir au cinéma.
1. Une description passionnante de la justice :
Ce film nous plonge au cœur d’une cour d’assises et dans ses coulisses. Face à un accusé soupçonné d’un crime atroce mais dont peu de preuves permettent d’établir la culpabilité, comment délibérer et prononcer la sentence la plus juste ? Tel est le dilemme auquel sont confrontés les jurés. Au même titre qu’eux, nous assistons à l’instruction du procès, à l’audition des témoins et aux discours des avocats. Contrairement au film de Vincent Garenq Présumé coupable, il n’y a ici presque aucun pathos ni parti-pris. Le film se présente plutôt comme une description sobre d’une cour qui doit chaque jour traiter de difficiles cas. On pense éventuellement à Douze hommes en colère, mais sans la figure charismatique d’Henry Fonda.
2. Une actrice incroyable :
J’ai découvert Sidse Babett Knudsen dans la série norvégienne Borgen, où elle incarnait Birgitte Nyborg, une élue centriste à la tête du gouvernement danois. Ceux qui me connaissent savent que je n’ai absolument aucun goût pour la politique et des opinions peu tranchées en la matière. La plupart du temps, j’ai tendance à fuir les débats et les émissions (réelles ou fictionnelles) en lien avec ce sujet. Pourtant, j’ai été captivé par les trois saisons de la série Borgen, notamment grâce à la présence de Sidse Babett Knudsen. Non seulement très belle, elle joue avec beaucoup de vérité. Je n’avais jamais eu l’occasion avant L’hermine de la voir jouer en français et dans un film de cinéma. J’ai été ravi de la voir ici incarner une jurée avec beaucoup de subtilité et dans une langue parfaitement maîtrisée. Je suis également très enthousiaste en pensant qu’elle sera bientôt de retour sur les affiches des cinémas français dans La fille de Brest d’Emmanuelle Bercot, aux côtés de Benoît Magimel ! J’ai hâte !
3. Une bande originale signée Claire Denamur :
Je ne connaissais pas cette musicienne. Elle fait pourtant partie, à ce qu’il semble, des noms importants de la nouvelle scène française. Elle livre pour ce film des morceaux très doux qui suscitent aussitôt une belle émotion. J’ai maintenant très envie d’en entendre davantage et de découvrir ses albums !
Alors, irez-vous voir L’hermine ?
Qui a écrit cet article ?
Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.