Hier soir, l’Ensemble Pygmalion était de retour à la Halle aux Grains (Toulouse) sous la direction de Raphaël Pichon. Cette formation qui nous avait enchantés en 2018 avec le Requiem de Mozart a proposé une nouvelle programmation autour de ce compositeur et de ses contemporains sous le signe de la Libertà !
Alors que les spectateurs n’ont pas encore fini de s’installer, les musiciens et chanteurs entrent sur scène et prennent possession de l’espace. Ca bavarde, ça pianote, ça échauffe sa voix. Puis soudain, sans prévenir, sans même baisser les lumières, trois cantatrices se mettent à pousser la chansonnette. Peu à peu, les instruments se joignent à ce choeur. Un véritable boeuf improvisé ? En tous cas, une belle entrée en matière pour un concert de 2 heures qui va chanter la liberté !
L’orchestre et le choeur Pygmalion, le chef et la troupe de chanteurs sont là, prêts à commencer le concert. Tout semble parfaitement en place, si ce n’est un parfum de frénésie qui s’empare tout à coup de la scène. Exacerbé par l’énergie etn la vitalité de la musique de Mozart, le cérémonial du concert – et ses conventions rigides – montre petit à petit ses fêlures. Les frontières entre personnages et interprètes, situation dramatique et simple récital, s’effondrent pour laisser place à l’esprit mozartien, celui de l’irrévérence, de l’émotion et de l’allégresse !
Nahuel Di Pierro
Au programme, un véritable pot-pourri de chansons réorganisées de manière à raconter une histoire inédite, les aventures de 3 couples qui se font et se défont. Si les deux premières parties faisaient la part belle à la légèreté, la troisième était nettement plus sombre et néanmoins sublime.
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Le seul hic de ce concert, c’est le placement. Pour ceux qui ne connaissent pas, la Halle aux Grains a la forme d’un cirque. Ainsi, il peut arriver que vous soyez placé derrière les musiciens… C’était mon cas, assis juste derrière le clavecin. Même si la mise en scène a tenté de faire varier les positions des chanteurs, bien souvent la voix n’arrivait pas clairement jusqu’à moi, ce qui est fort regrettable quand le chant est l’un des principaux intérêts du spectacle… De plus, le couvercle arrière du clavecin relevé m’empêchait de voir Raphaël Pichon diriger l’orchestre. Là encore, c’est dommage car c’est l’un des plaisirs du concert de voir le chef gesticuler. Bref, j’ai beaucoup apprécié l’énergie de ce spectacle, mais regretté de ne pas avoir la possibilité d’en profiter pleinement.
Néanmoins, je retournerai avec beaucoup de plaisir écouter les concerts de l’Ensemble Pygmalion, qui sait surprendre et émouvoir à chacune de ses prestations.
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Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.
2 comments
Ah oui, ils sont géniaux, plein de fraîcheur dans leur approche. Et en effet, ce n’est pas la meilleure place…
Décidément, j’ai l’impression qu’on voit pas mal de spectacles communs 😉 On a sans doute du se croiser quelques fois ! J’adore cet ensemble musical qui est très jeune. Ca fait beaucoup de bien. Mais la prochaine fois, je serai plus vigilent sur le choix de ma place, quitte à casser la tirelire.