Je ne sais pas trop comment je me suis retrouvée à regarder ce qui était disponible comme série sur Amazon Prime, mais j’ai tout de suite été attirée par Little fires everywhere. L’idée d’une série avec Reese Witherspoon qui est une actrice que j’aime beaucoup, forcément… Little fires everywhere donc, une mini-série tirée apparemment d’un best-seller dont je n’avais jamais entendu parler, La saison des feux de Céleste Ng. Aucune idée de ce que j’allais trouver en pressant le bouton “play” !
Little fire everywhere : le pitch
Nous sommes à la fin des années 1990 à Shaker Heights, au cœur d’un quartier huppé de banlieue américaine comme on aime à nous les montrer dans les séries et films. D’un côté, nous avons Elena Richardson. Mère de 4 enfants adolescents, Trip, Lexie, Moody, Izzy. Sa vie est millimétrée. Elle est impliquée dans les bonnes activités sociales, un travail à temps partiel pour lui laisser le temps de gérer sa vie parfaite. Les cartes de vœux aux tenues assorties, la décoration de Noël extravagante, l’anniversaire des 1 an du bébé adopté de sa meilleure amie… De l’autre côté, nous avons Mia Warren. Artiste à la vie bohème, elle est mère célibataire de Pearl, une lycéenne très douée. Mia va louer un appartement à Elena, les deux familles se rencontrent. Bien entendu, on est face à une opposition de fond entre les deux femmes.
Quelle est la véritable intrigue ?
Alors oui, au début de l’histoire il y a une intrigue vu que la série s’ouvre sur un incendie. Durant les 8 épisodes, l’idée du qui est le coupable se pose en trame de fond : un thriller en mode whodunit ? Oui mais justement, ce n’est au final qu’un prétexte. Le propos réel de l’histoire est bien différent. On parle de différences de classe, de différences de races… Nous sommes loin de la façade habituelle des “mères de famille au foyer”. Plusieurs histoires viennent s’ajouter à leur confrontation, entre leurs enfants, une collègue de Mia… Mais clairement tout est prétexte à démonter le racisme ambiant, mais aussi la pression mentale imposée aux mères de famille. C’est d’ailleurs ce sujet que j’ai trouvé très touchant dans la manière dont il est amené. Nous avons Mia, engluée dans un secret lourd à porter à propos de sa maternité qui a une super relation avec Pearl. En face Elena dans sa famille parfaite qui porte le poids de regrets et de choix de perfection. Perfection qu’elle s’est imposée à elle-même jusqu’à ce que tout explose. Tous ces petits feux, intimes, qui couvent…
Little fire everywhere : une série portée par ses actrices
Reese Witherspoon ne faillit pas à sa réputation de très grande actrice dans ce rôle. De ce fait, il est vrai qu’elle “écrase” un poil la série dans ce rôle. En face, le talent de Kerry Washington n’est certes plus à prouver mais… Son personnage un peu “trop” dans l’énigmatique et le secret manque parfois de nuances. Pour autant, leur duo fonctionne clairement plutôt bien. Les interprètes des 5 adolescents ne manquent pas de prestance non plus, notamment Megan Stott dans le rôle de la rebelle de la famille parfaite, Izzy, et Lexi Underwood la gentille Pearl. Bref, si l’histoire de la série ne révolutionne pas le genre, son casting efficace et son aspect intime en font une série que je vous recommande !
8 épisodes pour une mini-série de qualité, un format comme je les aime de plus en plus finalement ! Et vous, vous avez regardé Little fires everywhere ?
Qui a écrit cet article ?
Le nez dans les bouquins, le cœur dans les musées, les jambes à l'assaut du patrimoine et l'esprit en voyage ! Je partage avec vous mes découvertes culturelles du moment, diverses et variées, sans prise de tête. Éclectisme, je crie ton nom !
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2 comments
Merci de nous l’avoir faite découvrir ! On a beaucoup aimé Little Fires Everywhere.
J’ai détesté Mia du début à la fin. Je n’ai été d’accord avec aucune de ses paroles, ni aucune des décisions qu’elle prend. En plus, j’ai trouvé que les motivations de ses actions étaient souvent racistes… Et puis son secret, il pue un peu la panne d’inspiration dans le scénario…
Reese Witherspoon est parfaite dans son personnage. Elle est nuancée dans son interprétation et le personnage est très bien écrit. Les cinq enfants aussi, notamment Izzy et Pearl comme tu l’as dit !
J’ai trouvé que les personnages étaient toujours extrêmement pertinent pour mettre le doigt sur ce qui clochait chez les autres, et toujours totalement à côté de la plaque pour analyser leur propre situation. Finalement, on est tous un peu comme ça, non ?
Bref, plus qu’une question de races et de lutte des classes, j’ai trouvé que c’était vraiment la question de la parentalité (ici la maternité) qui était intéressante. L’affaire “Mirabelle” permet de poser des questions très délicates et – on s’en rend bien compte – insolubles. A chaque scène du procès, j’avais envie de hurler “mais enfin ! c’est évident que la vraie mère c’est… unetelle !” tout en ayant bien conscience que, dans la réalité, le problème est évidemment toujours plus compliqué (dans l’Ancien Testament, Salomon aurait coupé le bébé en deux pour en donner une moitié à chacune, ça aurait été plus rapide et efficace).
Bref, une série qui fait cogiter, je la recommanderai !
Je suis contente qu’elle vous ait plu ! C’est vraiment une mini-série qui mérite d’être + connue.