Un roman avec un drôle de titre à vous présenter aujourd’hui. Ma grand-mère russe et son aspirateur américain de Meir Shalev est une recommandation de mon oncle, et dans ce genre de cas je sais que c’est une belle lecture qui s’annonce.
Le résumé
Meir Shalev est un journaliste israélien, qui est également l’auteur de 8 romans. Il est né dans la vallée de Jezreel, dans le village de Nahalal. Et c’est justement des souvenirs d’enfance dont il parle dans Ma grand-mère russe et son aspirateur américain. Il narre l’histoire de sa famille, et notamment celle de la figure tutélaire que représente sa grand-mère Tonia au sein du moshav.
Ma grand-mère russe et son aspirateur américain tire son drôle de titre d’une anecdote familiale mythique. Meir Shalev joue sur le fil rouge de l’obsession de la propreté de sa grand-mère Tonia, et ses rituels très rôdés. Il se trouve que le mari de Tonia a un frère, l’oncle Yeshayahou qui est parti, lui, s’installer en Californie, loin de la terre promise. Et depuis le pays de l’oncle Sam, il a fait envoyer un aspirateur à sa belle-sœur…
Est-ce que j’ai aimé Ma grand-mère russe et son aspirateur américain ?
Il faut vraiment que je demande à mon oncle de quelle manière il a constitué sa bibliothèque. Car à chaque fois qu’il me conseille un roman, c’est vraiment une belle découverte. Il s’agit d’ailleurs souvent de romans qui se démarquent par une plume marquante (je vous le disais ici notamment pour Les prépondérants d’Hédi Kaddour et 14 de Jean Echenoz). Et l’écriture de Meir Shalev ne fait pas exception à la règle !
J’ai passé un très bon moment de lecture avec Ma grand-mère russe et son aspirateur américain. L’humour est présent tout au long du récit, avec une très grande tendresse. L’auteur rend sa famille totalement vivante, totalement incarnée, avec l’inconsistance propre aux souvenirs. Nous ne sommes pas dans une chronologie claire, dans une histoire précise et documentée. Ce n’est pas le propos de Meir Shalev. Il s’attache à présenter les légendes familiales et leurs différentes versions pour montrer l’humanité profonde de chacun. Les grandes lignes de failles de la société israélienne en construction sont ainsi décrites à travers les hommes et les femmes. C’est vivant, c’est réel.
Je vous recommande chaudement ce roman qui n’en est pas un !
Connaissez-vous les récits de Meir Shalev ?
Qui a écrit cet article ?
Le nez dans les bouquins, le cœur dans les musées, les jambes à l'assaut du patrimoine et l'esprit en voyage ! Je partage avec vous mes découvertes culturelles du moment, diverses et variées, sans prise de tête. Éclectisme, je crie ton nom !
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