Samedi soir, les Parisiens ont passé une Nuit Blanche au rythme des créations d’art contemporain. Cette année, l’événement a suivi l’histoire de la quête de Poliphine, “un combat de l’amour en songe”, à la recherche de la nymphe Polia. Une histoire d’amour donc, de quête, de soi.
J’ai eu la chance d’être conviée à la preview de cette Nuit Blanche, voir une petite sélection d’oeuvres présentée par Jean de Loisy, le directeur de l’événement, et surtout commentées par certains artistes eux-mêmes ! Je vous entraîne sur le parcours.
Départ devant l’hôtel de ville, avec SOMMEIL de Stéphane Thidet. Un lac gelé, des morceaux de bois qui en émerge… Un paysage qui a tout pour être fascinant, mais qui m’a un peu laissé sur ma faim !
On contourne le bâtiment pour découvrir sur la façade arrière L’ÉVEIL, d’Erwin Olaf, une projection vidéo sur les fenêtres mettant en scène en slow motion les différents visages et corps de la nymphe Pollia. L’artiste nous expliquera que c’est aussi une manière de rendre hommage aux événements tragiques qu’a connu la ville. Hypnotisant.
Nous avons poursuivi ensuite jusqu’à la cours de l’hôtel, pour découvrir mon coup de cœur de cette Nuit Blanche : AVANT LA NUIT DERNIÈRE, de Christian Rizzo, une installation incroyable que j’aurais pu admirer pendant des heures ! Un immense disque tournoie, nous livrant une chorégraphie de statue et des éclats de diamants, sur fond de musique très profonde… Il pleuvait quand nous sommes arrivés devant cette oeuvre, ce qui ajoutait au grandiose.
En passant devant le boulevard du Palais, nous avons longé la façade de la Conciergerie et COTE 15,28 : L’AMOUR DÉBORDE de Pierre Delavie. Un trompe-l’oeil sympathique, qui attire à coup sûr les regards !
Petite pause devant la façade de la Monnaie de Paris, où Matthew Barney dans son DRAWING RESTRAINT 15 retrace en vidéo son voyage en solitaire sur l’Atlantique. Là j’avoue, je suis restée un peu de marbre devant ce propos de la création face aux intempéries…
Même sentiment d’incompréhension face à DESCENSION d’Anish Kapoor quelques pas plus loin sur la Seine. L’idée de créer un vortex sur le fleuve était pourtant très séduisante, il nous a bien été expliqué les fortes contraintes techniques du projet, mais j’ai trouvé l’effet un peu raté… Difficile de se laisser entraîner par ce vortex qui n’en était pas totalement un !
Tout de suite à côté, sur le pont des Arts, LIVE STREAM d’Olivier Beer m’a par contre tout de suite emporté ! Une captation sonore du fleuve, des LED vertes qui illuminent les piles du pont, tout est là pour créer une atmosphère oppressante et fascinante.
De l’autre côté du fleuve, le long de la voie Georges Pompidou, on trouve une drôle de fontaine, MORT LAFAYETTE de David Douard, composée de mobilier urbain, de portraits d’adolescents en proie à divers troubles et de mots anonymes… J’aurais aimé plus d’explications autour de cette oeuvre, pour tenter de percer son sens.
Enfin, l’un des clous du spectacle de cette Nuit Blanche, la traversée du tunnel des Tuileries accompagnée par MONTÉE DES OMBRES de Zad Moultaka, une performance hallucinante mêlant réflexions sur la grotte Chauvet, chant fictif des origines, mise en avant des accidents du relief de ce tunnel comme autant d’œuvres naturelles… Je me suis laissée embarquer par cette marche un peu initiatique, définitivement hors du commun !
Je me suis arrêtée là dans mon parcours, de jolies découvertes déjà ! Vous pouvez aussi retrouver ma sélection spéciale Nuit Blanche en famille sur le site de Que faire à Paris !
Le petit coup de cœur supplémentaire : le très joli compte Instagram de la Nuit Blanche.
Et vous, cette Nuit Blanche ? Vous avez aimé quoi ?
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Le nez dans les bouquins, le cœur dans les musées, les jambes à l'assaut du patrimoine et l'esprit en voyage ! Je partage avec vous mes découvertes culturelles du moment, diverses et variées, sans prise de tête. Éclectisme, je crie ton nom !
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1 comment
Hey ! Mais j’avais raté ton article sur La nuit blanche !!! Il y avait pas mal de choses à voir !
Erwin Olaf, j’adore, on avait vu pas mal de ses oeuvres dans une galerie photo à Toulouse, j’avais été fasciné par les portraits de cet artiste !
Quant à Christian Rizzo, l’un de mes coups de coeur danse de 2015 à Toulouse, j’en avais parlé sur “Culture déconfiture” pour son spectacle “Ad noctum”… tu parle de ballet de statues et de diamants, j’imagine assez bien en effet !
A quand une nuit blanche à Toulouse ?