Ce mois-ci, sur les conseils d’une amie, j’ai découvert la série consacrée à l’assassinat de Gianni Versace, qui est en fait la saison 2 de la série American Crime Story. Inutile d’avoir vu la saison 1, qui racontait l’affaire judiciaire O.J. Simpson, chaque saison étant totalement indépendante.
Cette nouvelle saison relate les événements qui ont fait la Une des médias en 1997 : le meurtre du génie de la couture Gianni Versace, abattu à Miami devant son manoir. Cet assassinat est montré dès la première scène de la série. Les épisodes successifs montrent ensuite les conséquences de cet assassinat, la traque de l’assassin, mais aussi de très nombreux flash-back sur l’histoire du meurtrier.
Clairement, cette série m’a mis mal à l’aise. Le personnage principal n’est pas – contrairement à ce que l’on pourrait imaginer – le couturier Gianni Versace, mais son assassin, Andrew Cunanan (incarné ici par Darren Criss, acteur révélé dans les années 2010 dans la série Glee où il incarnait le rôle de Blaine). A travers les neuf épisodes de la saison, l’histoire du serial-killer est retracée jusqu’à remonter à des scènes de son enfance. On a presque l’impression que la série donne raison au tueur : il voulait à tout prix entrer dans la lumière, être une star, et voilà qu’une série lui est entièrement consacrée ! Bizarre… On semble même lui reconnaître des circonstances atténuantes, ou du moins donner matière à comprendre ses actes. Une morale qui ressemblerait à : « derrière chaque bourreau se cache une victime ». J’ai du mal à cautionner ce type d’œuvre, et plusieurs fois je me suis mis à la place des familles des victimes en me demandant comment elles peuvent ressentir le fait que l’on face une série à succès à l’effigie de l’assassin. Avec cette série, on est quand même dans le fait réel où de nombreuses personnes impliquées vivent encore, pas une œuvre comme Dexter où l’antihéros est également un tueur psychopathe mais où les personnages et les faits sont fictionnels.
Côté distribution, la série dépote un max : Edgar Ramirez dans le rôle de Gianni Versace (plus vrai que nature), Penelope Cruz dans le rôle de sa sœur Donatella, et Ricky Martin dans le rôle d’Antonio D’Amico, son petit-ami. Les autres personnages qui apparaissent dans la série sont également très bien incarnés, touchants et très approfondis.
Les décors et les costumes sont absolument fabuleux, à la hauteur du couturier ! Un seul regret de ce côté-là : qu’il n’y ait pas encore plus de scènes dans l’univers des Versace.
Et vous, avez-vous regardé cette saison d’American Crime Story ? Avez-vous ressenti le même malaise devant cette intrigue macabre ?
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Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.
5 comments
Je suis bien d’accord avec vous ! J’ai regardé les premiers épisodes, et j’ai arrêté car la série me mettait mal à l’aise. Toutes tes scènes où l’on revit les précédents crimes perpétrés par l’assassin et finalement on ne passait que très peu de temps sur l’assassinat de Versace. J’aurais peut-être du persévérer mais au bout du 2e vieux monsieur découpé en morceaux, j’ai lâché !
Rholala, mais j’adorais Blaine dans Glee ^^
Oui, moi aussi, mais là il a complètement changé de registre. Toujours gay, mais totalement effrayant !
franchement au début de la série j’ai eu du mal a accrocher car après l’assassinat de Versace on passe pendant plusieurs épisodes a l’assassin qui est au centre de cette histoire qui fascine et glace a la fois mais j’ai quand même bien aimé le développement et la fin, et je suis tout a fait d’accord qu’on donne des circonstances atténuantes au tueur
Les séries Netflix sont toutes réalisées dans un but malveillants. Marc Bernays le co-fondateur de Netflix est de la même lignée que Edward Bernays et Freud, renseignez vous sur ces 2 personnages qui ont eu tant d’impact sur notre société et vous comprendrez que cette lignée est absolument malveillante. Netflix fait comme le cinéma hollywoodien depuis des décennies de la programmation prédictive ( manipulation psychologique servant à programmer les gens pour qu’ils réagissent de manière prévisible aux événements futurs que les élites provoqueront) On a eu un très bel exemple en 2019. Mais Netflix et le cinéma dans sa globalité sert aussi à pervertir en tous points , augmenter notre tolérance sur les dérives sexuelles, la violence, briser les codes, les valeurs, l’éthique.