Bong Joon-ho revient avec Mickey 17, une adaptation du roman d’Edward Ashton, et il nous offre une performance dantesque de Robert Pattinson. Oui, encore lui. Et franchement, on ne s’en lasse pas. Notre cher Rob incarne Mickey Barnes, un « expendable » – comprendre : un gars qu’on clone à chaque fois qu’il meurt. Un job pas franchement enviable, sauf quand on a le charisme d’un Pattinson en pleine forme.
Mickey 17 : une SF qui claque (et qui clône)
Le film jongle avec les codes de la science-fiction, entre satire sociale, vertige existentiel et moments de pure absurdité. On retrouve un peu la même formule que dans Le Transperceneige, mais en beaucoup plus drôle. Bong Joon-ho, fidèle à lui-même, glisse une critique du capitalisme et du travail à la chaîne… sauf que là, c’est notre petit Mickey qui est la chaîne. De quoi réfléchir sur notre condition humaine tout en s’amusant des dialogues ciselés et des situations aussi loufoques qu’angoissantes.
Un cran en dessous de Parasite ?
Soyons honnêtes : même si Mickey 17 est un régal d’inventivité, il n’atteint pas le génie absolu de Parasite. Moins percutant dans sa satire, un peu plus classique dans son intrigue, il brille surtout par sa mise en scène inventive et l’interprétation impeccable de Pattinson (avec une coupe au bol qui lui fait une vraie tête de demeuré). Mais, on ne va pas bouder notre plaisir : voir Pattinson jongler entre existentialisme et humour noir, c’est un cadeau qu’on prend avec gratitude. Et Mark Ruffalo & Toni Collette en antagonistes ne sont pas mal non plus !
Verdict : à cloner sans modération
Avec Mickey 17, Bong Joon-ho nous embarque dans un trip SF intelligent et drôle, porté par un Pattinson au sommet de son art. Certes, il ne détrône pas Parasite, mais il prouve une nouvelle fois que la science-fiction a encore de beaux jours devant elle… surtout quand on peut mourir mille fois sans conséquence !
Qui a écrit cet article ?
Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.