Samedi soir, Julien & moi-même étions invités à l’Escale de Tournefeuille pour voir Misery au théâtre, joué par la troupe du Grenier de Toulouse. Forcément, forcément, en bonne fan de Stephen King… Je voulais absolument voir ce que ça donnait !
L’adaptation de Misery au théâtre
Vous le savez : Misery est un des romans cultes de Stephen King. Et clairement en tête de mes préférés de tous les temps (en premier ou en deuxième après Simetierre ? J’hésite encore et toujours…). Et c’est aussi un film non moins culte, sorti en 1990 et auréolé d’un Oscar de la meilleure actrice pour Katy Bates. Toujours pas vu malheureusement, donc je partais sans aucun a priori “visuel” sur Misery !
L’auteur de l’adaptation de Misery au théâtre est William Goldman, qui est aussi le scénariste du film. J’imagine donc que les choix de simplification par rapport à l’histoire originale que j’ai pu observer samedi soir sont similaires à ceux du film.
Le Grenier de Toulouse
C’est la compagnie le Grenier de Toulouse, en résidence à l’Escale de Tournefeuille, qui porte cette interprétation de Misery. Sur scène, un huis-clos quasiment total entre Muriel Darras dans le rôle d’Annie Wilkes et Loïc Carcassès dans celui de Paul Sheldon. Seul le sheriff (Yohann Villepastour) cherche à briser la dynamique de ce duo infernal.
J’ai été très séduite par la mise en scène de Pierre Matras. L’atmosphère très réaliste du décor m’a immédiatement plongée dans la maison d’Annie Wilkes. J’ai aimé le jeu des pièces, des portes, des couloirs, qui ne donnent sur aucun extérieur. Et surtout, le travail sur le son et la lumière, par George Dyson et Alessandro Pagli, m’a beaucoup plu ! C’est très illustratif, et ça anime vraiment la pièce.
Est-ce que Misery au théâtre, ça le fait ?
C’était pour moi tout l’enjeu de cette soirée ! Est-ce que j’allais me laisser séduire par une version théâtrale, sachant à quel point j’ai adoré le roman ? Et sachant à quel point je préfère généralement lire que voir ? Et bien, ça a été un peu compliqué pour moi de voir les différences avec le livre, et j’ai eu tendance à me focaliser dessus. Car globalement, je n’ai pas eu très peur. Alors que c’est pourtant l’effroi qui me vient en tête quand je pense à Misery. Annie Wilkes, par sa douceur inquiétante du début, était prometteuse, mais je n’ai pas senti cela du côté de Paul Sheldon.
Je vais vous dire aussi ce qui m’a empêché de me plonger pleinement dans cette pièce : les gens riaient. Si je comprends les rires de connivence au début (tout le monde connaît l’histoire), j’avoue qu’ensuite ça m’a déstabilisé. Certes, Paul Sheldon manie l’ironie comme on s’y attend. Mais… j’ai été freinée dans une escalade vers l’horreur. Pour autant, la musique et le décor jouent bien leur rôle pour ça. Et j’ai aimé la manière de traiter le tout tout final, qui ne pouvait que différer du livre mais qui le fait d’une manière convaincante.
Je suis contente d’avoir pu découvrir Misery au théâtre, car je dois dire que c’est super intéressant de faire cette réflexion de comparaison. Ma prochaine étape ? Voir le film bien entendu !
Misery au théâtre est joué à Tournefeuille jusqu’au 22 mai, n’hésitez pas à aller prendre vos places si vous aussi vous avez envie de vous faire une idée de ce que cela peut donner sur scène !Toutes les informations sur le site de la mairie de Tournefeuille.
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