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Moderato cantabile, Marguerite Duras

by Allychachoo
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Moderato Cantabile Marguerite DurasJe reviens déjà avec un article sur un livre, mais il faut dire que Moderato cantabile est un roman très court que j’ai donc très vite lu. C’est mon frère qui me l’avait passé lors du dernier « chargement » de ma liseuse, je l’ai donc ouvert au hasard des « non lus » de ma bibliothèque virtuelle. Quand j’ai vu que c’était tout court, une cinquantaine de pages, je m’attendais en fait à un tout petit recueil de nouvelles, mais il s’agit en fait d’un roman, paru en 1958. Je ne connais que très peu Marguerite Duras, je ne pense pas avoir lu d’autres livres d’elle mis à part L’amant… Mais je me trompe peut-être, j’ai malheureusement un peu une mémoire de poisson rouge pour les livres que je lis, c’est aussi pour ça que j’ai commencé ce blog d’ailleurs, afin de m’aider à noter mes lectures !

Moderato cantabile, c’est une drôle de petite histoire, une histoire sans véritable histoire en fait. Sans dénouement en tout cas. Au fil de ces quelques pages, on découvre une femme, Anne Desbaresdes, et son enfant qui prend des leçons de piano sans être très intéressé. C’est de ces leçons que vient le titre, moderato cantabile, modérément chantant pour cette satanée sonate de Diabelli qu’il doit restituer à la perfection ! Lors de ces leçons, un meurtre a lieu dans un café à proximité, un homme a assassiné une jeune femme dont il semblait épris. Anne est alors comme totalement attirée par ce lieu, où elle va rencontrer un homme nommé Chauvin. Une étonnante relation s’établit entre les deux, qui ne font que boire du vin et échanger de rares paroles énigmatiques, d’abord autour de ce drame puis autour de sa vie à elle.

Voilà. C’est à peu près tout. Une forme d’ennui et de non-sens parcourt tout le texte, on termine (rapidement donc !) ce roman sans trop savoir exactement de quoi il parle, ni vers où il veut aller. En tout cas moi je n’ai pas totalement compris, et j’ai tourné la dernière page vraiment perplexe. Quel est le sens de tout ça ? Entre vraie tension dramatique et simple ambiance morose, je n’ai pas su trancher. Pourtant, j’ai vraiment été prise dans ce style détaché si particulier, dans cette apparente répétition de scènes qui ne mêlent nulle part. Et même si je pense ne pas avoir saisi le sens profond de cet ouvrage, ça a été une lecture agréable et surtout stimulante !

Si jamais vous avez déjà lu ce livre, je serai ravie d’avoir votre avis ! Il m’a semblé si… particulier ! J’aimerai beaucoup en savoir plus. Vous recommandez quels autres livres de Marguerite Duras sinon ?

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Qui a écrit cet article ?

Le nez dans les bouquins, le cœur dans les musées, les jambes à l'assaut du patrimoine et l'esprit en voyage ! Je partage avec vous mes découvertes culturelles du moment, diverses et variées, sans prise de tête. Éclectisme, je crie ton nom !
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3 comments

Pooky 18 octobre 2013 - 21 h 25 min

J ai vu le film. Son sens m a échappé. Je pensais que ma jeunesse expliquait cela mais…
Je n ai pas d autres Duras à te conseiller
A une lettre près, des Dumas par contre…

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Allychachoo 19 octobre 2013 - 16 h 23 min

Dis donc, étonnant que ce roman ait été décliné au ciné, on est tellement dans une “non-histoire”… J’imagine que le film doit être bien long !
Dumas, père et fils, j’en ai lu plusieurs plus jeune, j’aimais beaucoup ! Mais ça fait bien des années que je n’ai rien lu… Tu proposes quoi ? 😉

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Marie-Claude 10 mai 2021 - 15 h 08 min

« Moderato cantabile », Un petit roman qui m’a envoûtée et laissera son empreinte. Je n’avais pas adhéré, à l’époque, aux films d’art et d’essais de Marguerite Duras, dont le film tiré de ce livre. Le film impose le décor, et tout le reste. En revanche, à la lecture, c’est une révélation. Son style, (tellement différent du Barrage), sa narration poétique, qui pourtant raconte si peu, nous fait recréer cette histoire étrange, nous imprègne de sensations, sons, couleurs, peurs ou joie. C’est magnifique. Très bizarrement l’étrangeté du livre me fait penser à deux œuvres, qui pourtant, à priori, n’ont rien à voir ensemble, et pourtant… : « L’étranger » de Camus, et le film de Tati, « mon oncle ». Œuvres où les choses ne sont pas dites, juste suggérées, et l’absurdité de la vie. Il y a aussi un peu d’Emma Bovary, dans ce mal être du personnage féminin.
Pour moi, ce court récit est un chef d’œuvre, une découverte bien tardive en ce qui me concerne.

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