Je vous avais promis dans ma critique de Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée que je viendrais vous parler de Moi, Christiane F., la vie malgré tout. Une “suite” qui n’en est pas une mais un peu quand même.
Et au-delà de l’adolescence ?
Dans Moi, Christiane F., la vie malgré tout, Christiane Felscherinow nous parle de l’après. De l’après son adolescence, de l’après de ce témoignage choc qui a marqué toute une génération. Du rapport avec la drogue, qui, elle n’en fait pas mystère, a continué après sa jeunesse. C’est ce qu’on cherche à savoir avant d’ouvrir le livre, et bien entendu ce n’est pas occulté.
Mais au-delà, cela parle de sa vie. Pas seulement de sa vie de toxico/ex-toxico. Mais du reste. Sa vie de femme, de mère. Son rapport au travail, à l’argent. C’est d’ailleurs un ouvrage qui a aussi été rédigé dans une optique financière. Elle ne s’en cache pas. Mais aussi des conséquences de la drogue sur sa santé. De nouveau un témoignage, rédigé avec la journaliste Sonja Vukovic.
Moi, Christiane F., la vie malgré tout et surtout la sincérité
Il est évident que ce livre n’a pas la force d’évocation du “premier”, car le sujet est totalement différent au final. Sa volonté est moins de faire état d’un témoignage représentatif d’un phénomène sociétal que de se focaliser sur une personne en particulier. Le rôle qu’on imagine plus important de Christiane Felscherinow sur le récit fait qu’on perd le côté quasiment édifiant qu’on connaissait du personnage.
Mais si ce n’est pas un livre qui se lit pour sa qualité littéraire, il n’en reste pas moins que Moi, Christiane F., la vie malgré tout marque par la sincérité de son propos. Forcément, on s’interroge sur l’unique facette que nous montre Sonja Vukovic, et on est parfois tenté d’avoir une focale plus large. Pour autant, les propos de Christiane restent désarmants. De précision, de naïveté, de pertinence, de candeur, d’intelligence, d’ignorance. Tout cela à la fois. Sa vérité, dans toute sa subjectivité.
Vous avez lu Moi, Christiane F., la vie malgré tout ? Qu’en avez-vous pensé ?
Je profite de cet article pour vous conseiller ce documentaire d’Arte, Une génération perdue. Le film des années 1980 inspiré du témoignage de Christiane a été diffusé il y a peu, mais je ne l’ai malheureusement pas vu. Ce documentaire était lui disponible en replay et je l’ai trouvé vraiment très intéressant.
Qui a écrit cet article ?
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