Petit mois culturel sur Culture déconfiture en octobre… Pris dans l’engrenage de la rentrée, il n’a pas été toujours simple de s’adonner à nos plaisirs culturels autant que nous l’aurions souhaité. Nous avons néanmoins pu lire et entendre de belles choses, l’occasion de faire le bilan culturel du mois d’octobre !
Joker, de Todd Phillips : Succès planétaire pour ce film avec Joaquin Phoenix qui, pour ma part, m’a laissé de marbre. Portrait d’un déséquilibré lambda qui va devenir le plus célèbre ennemi de Batman. Le mythe du super vilain ou du génie du crime s’effondre totalement. Et le discours social ou humain qui lui est substitué est relativement creux.
Stallone, d’Emmanuèle Bernheim par Clotilde Hesme et Fabien Gorgeart : Clotilde Hesme et Fabien Gorgeart avaient déjà formé un duo remarqué pour leur film Diane a les épaules. Cette fois, ils nous racontent l’histoire de Lise, une jeune femme secrètement fan de Stallone depuis qu’elle l’a vu dans Rocky III. Ce film a été pour elle une révélation, qui lui a donné l’oeil du tigre pour remettre toute sa vie en question et enfin oser réaliser ses rêves. Le texte d’Emmanuèle Bernheim est un peu pauvre, mais il fallait au moins le talent de Clotilde Hesme pour nous captiver de A à Z.
Orchestre de Chambre de Toulouse : Les musiciens de l’Orchestre de Chambre de Toulouse avaient rendez-vous avec les lycéens de Raymond-Naves pour une immersion éclair dans le monde de la musique classique. Une rencontre auréolée de succès qui a touché les élèves des classes générales et technologiques du lycée !
China Night, par l’Orchestre National du Capitole de Toulouse : Pour célébrer les 70 ans de la République populaire de Chine, un grand concert a été organisé sous la direction du chef Lihua Tan. Parmi les oeuvres marquantes, les 45 minutes de la suite symphonique Rythme de Pékin, composée par Long Zhou, qui a fait courir un vent de tempête dans la Halle aux Grains en mettant à l’honneur de nombreuses percussions. Ovation finale méritée !
De nos frères blessés, de Joseph Andras : Voici le récit bref, d’une condamnation à mort, celle de Fernand Iveton, ouvrier indépendantiste en Algérie qui avait placé une bombe dans un atelier désaffecté. Même si la bombe n’a pas explosé et que son geste était avant tout symbolique, il fut jugé pour cet acte en 1956. Joseph Andras nous le raconte, mêlant à son récit les souvenirs heureux et amoureux de son triste héros.
Le mariage de Figaro, de Beaumarchais : A chaque relecture, la dimension révolutionnaire de ce texte sonne comme une évidence. Vu, revu, relu… Au théâtre dans la mise en scène de Rémy Barché ou à l’opéra dans celle de Marco Arturo Marelli ! Voilà une oeuvre qui ne prend pas une ride et dont tout le monde se souvient encore comme d’un dicton que “sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur“.
Et vous, quels ont été vos coups de coeur culturels en octobre ?
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Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.