Et nous revoilà dans même situation qu’au printemps ! Pourtant, l’année culturelle n’avait pas trop mal commencé : 3 concerts, 1 spectacle de théâtre (en direct sur Instagram, certes, mais du théâtre quand même) et j’étais même retourné au cinéma pour la première fois de l’année 2020… Mais c’était trop beau pour être vrai, il va falloir que l’on se reconfine.
Alors avant de reprendre nos habitudes du printemps dernier (à savoir : de la lecture, de la lecture et de la lecture !) on dresse le petit bilan de ce petit mois d’octobre, bref mais intense !
Adieu les cons, d’Albert Dupontel : Comme je ne verrai peut-être pas d’autre film en salle en 2020 (vu comme c’est reparti) je suis ravi que le seul qu’il m’ait été donné de voir soit Adieu les cons d’Albert Dupontel ! Compte-tenu des circonstances, les cons du film ne sont pas les seuls à qui on aurait envie de dire adieu (suivez-mon regard). Dans ce nouveau long-métrage, Dupontel jongle à la perfection entre humour et émotion. Au fil des années, son cinéma s’est affiné pour en arriver aujourd’hui à nous pondre un film qui est une vraie merveille, à vous faire pleurer de rire comme de tristesse (et parfois les deux en même temps). Son héroïne est incarnée par Virginie Efira au sommet de son art qui, on l’espère, se verra bientôt consacrée par une récompense dignement méritée. Et vous, c’était quoi vos films de 2020 ?
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Jeanne Dark, de Marion Siéfert : Rien à voir avec l’héroïne de la Guerre de Cent ans, si ce n’est que Jeanne est originaire d’Orléans, qu’elle a 16 ans et qu’elle est vierge. C’est la bête noire de sa classe, ce qui a le don de la mettre dans une humeur très, très dark. Jeanne Dark, donc ! C’est son pseudo sur les réseaux sociaux, et c’est sur Instagram que l’on peut suivre en live ses confidences pendant 1h30. Je me suis penché sur cette performance avec appréhension, supposant que le concept relevait un peu du gadget. Tout faux ! Le format choisi (entre interprétation live et diffusion sur Insta) est idoine pour faire résonner les problématiques de la jeunesse contemporaine et son mode d’expression privilégié. Un choix audacieux et peut-être une solution pour continuer à voir des spectacles de théâtre même en période de confinement.
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Juliette et l’orchestre Tango Silbando : Juliette est de retour sur scène et nous essayons de ne manquer chacun de ses concerts. Pour cette tournée, c’est avec le groupe de Tango Silbando qu’elle a revisité son propre répertoire, sans jamais se départir de son humour qui fait son ADN. Quel plaisir de la revoir dans sa ville de cœur (qui est aussi la mienne) qui fut le berceau du plus célèbre chanteur de tango : Carlos Gardel, à qui elle rend hommage ! Bravo les artistes !
Numéro 5 de Chollet : Programmé initialement au printemps, j’ai fini par voir ce spectacle pour cette rentrée culturelle 2020. A mi-chemin entre le show musical et le one-woman-show, cette performance nous fait revisiter tout le répertoire de la chanson française avec humour et une énergie folle. Ca fait plaisir de voir ce type de spectacle qui ne se prend pas la tête sans pour autant être écervelé et nous a fait passer une excellente soirée.
Cecilia Bartoli et les musiciens du Prince-Monaco : Cela faisait longtemps que je voulais voir la diva Bartoli sur scène. Comme de nombreux autres spectacles, son récital a été déprogrammé lors du premier confinement. Il s’en fallait de peu que la représentation soit à nouveau reportée. Accompagnée des musiciens du Prince-Monaco, Cecilia Bartoli a enchaîné les airs classiques, notamment le tendre Lascia ch’io pianga de Haendel qui a suscité des frissons et une ovation dans la Halle aux Grains.
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La visite de la vieille dame, de Friedrich Dürrenmatt : J’avais lu cette pièce il y a presque 20 ans quand j’étais étudiant, puis je l’avais un peu oubliée. Dans une ville totalement sinistrée et ruinée, une vieille dame milliardaire fait son grand retour après avoir passé sa vie autour du monde. Dans sa jeunesse, elle fut chassée par les habitants pour avoir eu un enfant hors mariage. Mais les temps ont changé et la vieille dame est prête à passer l’éponge sur la dureté dont les habitants de la ville ont fait preuve à son égard et à les sortir de leur misère. A une condition. Que l’un des leurs soit condamné et tué. Alors voilà, personne ne veut vraiment se salir les mains… mais tout le monde a besoin d’argent.
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Le bilan du mois d’octobre n’est pas si mal. Mais je ne vous garantis pas que celui du mois de novembre sera aussi riche. Et vous, quel bilan faites-vous de ce mois d’octobre 2020 ?
Qui a écrit cet article ?
Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.