J’ai le cœur serré. Avec la réactivité du web, on est informé en quasi direct à la destruction d’une partie du patrimoine de l’Humanité. Quand j’ai vu passer sur Twitter les images du saccage du musée de Mossoul par les djihadistes de Daech, j’ai été estomaquée. Non pas qu’on puisse dire que ça soit étonnant, mais quand un désastre a lieu, même prévisible, il est difficile de ne pas se laisser happer par l’émotion…
J’ai découvert les antiquités proche-orientales à mon entrée à l’Ecole du Louvre. Jusque là, « antiquités » pour moi ne concernait que le monde romain, grec et égyptien. J’ai véritablement découvert un nouveau monde, dont je n’avais pas soupçonné l’existence. J’en ai d’abord bavé, ceux qui sont passés par la première année de l’EDL comprendront 😉 Je n’ai surtout pas compris comment j’avais pu ne jamais entendre parler de tout ça avant, comment il était possible que l’enseignement que j’avais suivi jusque là occulte totalement ce pan primordial de l’Histoire. C’était dur, c’était lointain, c’était incompréhensible. Je me suis dit que ça ne plairait pas.
Et puis, j’ai découvert les œuvres. Je suis allée au Louvre, dans le département des Antiquités orientales, et j’ai été scotchée. Littéralement. Je me souviens qu’après le premier tdo, je suis restée longtemps à déambuler dans les salles, hypnotisée. Depuis, ce département du musée du Louvre est devenu incontournable pour moi.
Je ne vais pas dire que j’ai un jour sérieusement envisagé d’aller en Irak voir sur place les œuvres, ça serait mentir. Mais cela fait parti des rêves un peu fous que je pouvais me dire dans ma tête. Voir donc que certaines de ces œuvres que je fantasmais de voir étaient détruites. C’est l’antique Ninive qu’on met à mal. Ça arrive pour de vrai ? Comment est-ce possible ? Comment peut-on en arriver là ? Comment peut-on voir la moindre menace dans des œuvres vieilles de + de 3000 ans ? Beaucoup de questions, peu de réponses, un grand sentiment d’impuissance.
Pas de naïveté, la notion de culture et d’intérêt historique n’a rien d’universel, je le sais bien. Rajoutons l’extrémisme à ce constat simpliste… Mais quand on assiste à la destruction gratuite du patrimoine d’une nation, du monde, pour de telles raisons… On regrette, tout simplement. On regrette que la communauté internationale n’ait pas les moyens de protéger les œuvres. On regrette que tout cela se passe dans tellement d’indifférence. Je regrette de ne faire qu’un pauvre petit billet de blog dénué de réflexion et de solutions.
Et après ? C’est la grande question que je me pose. Quelle est la suite pour le patrimoine mésopotamien en Irak ?
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Le nez dans les bouquins, le cœur dans les musées, les jambes à l'assaut du patrimoine et l'esprit en voyage ! Je partage avec vous mes découvertes culturelles du moment, diverses et variées, sans prise de tête. Éclectisme, je crie ton nom !
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2 comments
C’est vraiment dommage…
Ils n’ont pas la possibilité de détruire ou changer l’histoire, alors ils brisent ce qui la représente.
Je suis juste dans l’impossibilité totale d’imaginer que certains puissent vraiment penser que détruire suffit à faire oublier…