Dans le cadre du 40e festival “Piano aux Jacobins” à Toulouse, je suis allé écouter Théo Fouchenneret qui donnait un concert exceptionnel à l’Espace Altigone de Saint-Orens. Révélation des Victoires de la Musique classique 2019, le jeune pianiste a commencé à jouer dès l’âge de 3 ans ! Aujourd’hui âgé de 25 ans, il a proposé un programme autour du thème de la mort : deux Nocturnes de Fauré (7 et 12), la Mort d’Isolde de Wagner (transcrite pour piano par Liszt), la Ballade n°4 de Chopin, et enfin la longue sonate de Beethoven dite “Hammerklavier“.
Ainsi qu’on peut partout le lire, Théo Fouchenneret est aujourd’hui à l’orée d’une carrière prometteuse, et l’on parle déjà de lui comme de l’un des futurs grands virtuoses qui marqueront le 21e siècle. Quand on voit la célérité avec laquelle ses doigts glissent sur le clavier, on ne peut qu’être impressionnés ! Bref, sa présence pour le festival “Piano aux Jacobins” était une évidence, et la salle a su chaleureusement applaudir sa prestation sans faute.
A France Musique qui lui demandait à quoi il pensait quand il jouait, il répondit :
Je ne sais pas si je pense vraiment à quelque chose, au contraire… Le plus difficile, c’est de se mettre dans des états propres à ce que la musique raconte. C’est un vrai travail. Essayer soit de laisser passer la musique en soi, soit au contraire de lutter contre. Il y a beaucoup de sensations possibles mais ce ne sont pas des choses intellectuelles, c’est davantage un état, une présence. Parfois, cela arrive pendant que je joue ou alors j’essaye vraiment de me mettre dans cet état avant. Tout dépend du cas de figure : un concert, une répétition, chez moi…
Théo Fouchenneret à France Musique
Une chose est sûre, il a su communiquer cet état à la salle, et quant à nous, nous continuerons d’observer la carrière de ce pianiste, car il n’y a aucun doute sur le fait que l’on n’a pas fini d’entendre parler de lui !
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Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.