Sept ans d’attente ! Sept ans d’attente mes aïeux, depuis la sortie fracassante de Golden Age, le premier album de Woodkid. Quelle joie de découvrir en 2020 dans les bacs un nouvel opus, mystérieusement intitulé S16. En plus, moi j’imaginais que Woodkid était l’artiste d’un seul album, puisqu’il s’était “retiré” de la scène musicale en 2014… alors vous imaginez mon heureuse suprise en voyant débarquer S16 !
A la mythique pochette blanche de Golden Age succède cette pochette noire sur laquelle Yoann Lemoine, alias Woodkid, étreint une silhouette obscure, comme mouzoutée. Le ton est donné : sur le double vinyle, 11 titres se succèdent, 11 nuances de spleen aux sonorités new age.
Dès la première écoute, j’ai été emballé ! Et je dois dire que ce n’est pas fréquent. Je ne sais pas vous, mais moi il m’arrive souvent d’être déçu en entendant pour la première fois le nouvel album d’un artiste que j’aime bien. Et puis après plusieurs écoutes, j’apprivoise les mélodies, les rythmes, et je finis par adhérer, par adorer ! Mais avec S16, il n’y a pas eu cette déception initiale. J’ai été séduit par la première écoute et à chaque fois que je le passe, mon plaisir est de plus en plus grand.
L’album est une lente montée en puissance qui commence par Goliath, le single dévoilé au printemps dernier. Petit à petit, le lyrisme (d’abord ténu) s’installe dans les mélodies. Le style indus des premières pistes laisse place à des harmonies plus claires, jusqu’à des échos opératiques lorsqu’il fait appel à un choeur d’enfants de Tokyo (le Suginami Junior Chorus) sur le titre Reactor qui ouvre la face C (et moi j’étais scotché dans mon fauteuil). Et puis j’ai pris ma claque ultime en croyant reconnaître le thème de Koyaanisqatsi de Philip Glass en écoutant la piste ultime, Minus Sixty-One.
Alors vous me demanderez : “Qu’est-ce qu’il a de sulfureux, le retour du Woodkid ?” La réponse est simple, S16 est la dénomination du soufre dans le tableau périodique des éléments et Pale Yellow est à la fois sa couleur et le titre de la piste 3. Elémentaire, mon cher Watson !
En plus, le retour de Woodkid ne se fait pas seulement dans les bacs : il sera de retour sur scène très bientôt pour une tournée mondiale et fera même un passage par le Zénith de Toulouse en octobre 2021 (report du concert prévu en février, annulé cause Covid). Je ne sais pas où vous serez le moment venu, mais nous, nous serons au concert de Woodkid ! Et vous, vous viendrez ?
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Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.
3 comments
J’avais adoré le voir au Bikini. Mais je trouve qu’il a été meilleur en plagiat de Philip Glass sur son 1er album que dans le 2è. Je ne sais pas encore si j’irai en octobre…
Waw, j’aurais adoré le voir au bikini, la salle est plus intime qu’au Zénith. “Plagiat de Philip Glass”, le terme est fort. C’est clair qu’il y a de fortes inspirations et influences. Plus j’écoute le 2e album, plus je l’aime, j’ai hâte de le voir en live !!
C’était au week-end des Curiosités, à l’extérieur, donc moins intime qu’en salle, mais toujours plus proche qu’au Zénith.
Il a avoué quand même s’être “très inspiré” 😉