La semaine dernière, j’ai assisté au Saez Apocalypse tour au Zénith. J’ai pris mes billets 1h30 avant le début. Ça faisait un moment que j’en parlais d’aller à ce concert de Damien Saez mais je n’avais pas pris de billets, ne trouvant personne pour m’accompagner. Et puis voilà je me suis décidé au dernier moment parce que j’avais besoin de ressentir un truc ce soir là. Et pour ça je n’ai pas été déçue par ce Saez Apocalypse tour.
Damien Saez : un univers déroutant
C’est vrai que c’est bizarre quand même un concert de Saez. Ça gueule beaucoup des fois, on ne comprend pas vraiment pas ce qu’il dit, il fait des chansons complotistes et tout, je n’ai pas écouté depuis 20 ans, il dit putain tout le temps… C’est ce que j’ai entendu comme remarques, et je n’avais pas grand chose à opposer à cela. Car c’est vrai. Damien Saez est un drôle de personnage.
Je mentirais si je disais que j’adorais toutes ses chansons. J’ai eu vraiment un moment de solitude quand j’ai vu la communion d’une grande partie du public autour de Manu dans l’cul ou de J’accuse, à me demander ce que je foutais là. Et pourtant une énergie réelle, et quelque chose qui se passait que je ne pouvais pas ignorer. Si certains textes me semblent trop premier degré, ou du moins pas dans mon orbite, c’est quelque chose de le voir sur scène. Saez crie ou plutôt crache sa rage, toujours là intacte depuis des années. Clairement une sortie de ma zone de confort pour cet Apocalypse tour, avec un mélange de public comme j’en ai rarement vu.
Fermez vos gueules sur la poésie
Dès le début, il arrive et il en envoie des beaux mots. Il arrive sur scène, emmitouflé comme s’il faisait 2° dans le Zénith, il se pose sur un canapé et on est là. Il nous dit de fermer nos gueules sur la poésie et voilà. C’est particulier, comme tout dans ce concert. Et toi tu bascule immédiatement dans le réel et l’instant. Je reste une fille à balades, et pour ça Saez c’est quand même un maître des mots. Crus et beaux.
C’est bizarre d’aller à un concert où on ne connaît pas tant de chansons que ça. Je veux dire, j’ai beaucoup écouté Saez jeune, les trois premiers albums surtout au final. Le mec en est à 13, même si j’ai un petit peu du mal à vraiment suivre toutes ces évolutions tellement il redéfinit l’idée même l’idée d’un album. Pour autant, j’ai suivi des chansons régulièrement. Et là, dès la première partie, une révélation : pas besoin de tout connaître. Je me suis laissé embarquer tout de suite par beaucoup de mélodies. Notamment de sa toute dernière sortie d’il y a quelques jours, Apocalypse. Avec notamment la très poignante Lindsay, qui parle de harcèlement scolaire à la première personne et vous touche en plein cœur.
Le rock pas oublié dans ce Saez Apocalypse tour
Et puis les musiciens amènent tellement ! Si la première partie se veut plutôt douce et intimiste, avec notamment la sublime voix d’Ana Morau, après on passe dans du bon gros rock. Et là honnêtement, c’est les zikos qui nous font bouger la tête, c’est eux qui nous font danser. On a tous gueulé sur Germaine, et c’était bien. Ce moment du Apocalypse tour a d’ailleurs été l’occasion de me rendre compte qu’une grande grande partie du public était très sur la période J’accuse. Petit coup de vieux pour ceux qui comme moi l’ont découvert avec Jours étranges !
J’aimerais vous citer le nom de tous ses musiciens talentueux, car vraiment ils nous ont tous fait vibrer. J’ai beaucoup apprécié découvrir sur scène l’accordéoniste Johann Riche. Une vraie révélation de voir ce que cet instrument pouvait apporter à des sonorités rock ! Sur Rue d’la soif, la salle était en feu !
4 heures de concert pour cet Apocalypse tour
Saez nous en donne ça, c’est clair. À sa manière, assez abrupte, déroutante, et réelle. C’est étonnant et on profite. Il est revenu je ne sais pas combien de fois sur scène, c’était dingue. On n’osait plus bouger dès qu’il quittait la scène ! Je dois avouer que j’étais bien contente que certains soient partis quand même, parce que bordel arrêter les gens de parler pendant les concerts, surtout pendant les balades !
La rumeur dira que j’ai pleuré sur Je veux qu’on baise sur ma tombe lors d’un N-ième rappel. Bien entendu ce n’est qu’une rumeur, j’étais seule à ce concert. Personne ne pourra vous le confirmer. Ce n’est pas si God bless était un album fondateur de ma jeunesse…
C’est marrant pour moi de vous parler de Damien Saez sur le blog. Je dirais même “que maintenant” ? Parce qu’au final, c’est la troisième fois que je le vois en concert. Et je peux dire que c’est le seul artiste que j’ai vu trois fois en concert. C’est quand même quelque chose, ça ne veut pas rien dire. Alors oui, les deux premières dataient d’il y a plus de 20 ans. Mais j’étais là.
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