De retour pour vous parler série. Et plus précisément pour vous parler d’une série adaptée d’un livre. Livre que j’ai chroniqué ici, puisqu’il s’agit du best-seller La vérité sur l’affaire Harry Quebert de Joël Dicker. Bon. Si vous êtes des lecteurs assidus du blog, vous savez. Les séries adaptées de bouquins que j’ai vraiment bien aimé, ce n’est pas trop trop mon truc (souvenez-vous de mes grandes déconvenues avec Under the dome et Glacé). J’aime les adaptations très très fidèles uniquement, et vu ce qui m’avait plu dans le roman je doutais… Je doutais beaucoup ! Je l’ai même regardé un peu à reculons, plus par curiosité qu’autre chose ! Bon, du coup j’en ai pensé quoi ?
(et comme il faut le spécifier, ce n’est pas mon habitude, mais il se peut que je vous livre quelques SPOILS ok ? 😉 )
On va commencer. J’ai lancé la série, j’ai vu Marcus Goldman et je ne l’ai pas aimé. Voilà. Sa tête c’était pas la tête que je m’étais imaginé, et ça je n’aime pas. Passons à l’autre grand protagoniste, Harry Quebert. Patrick Dempsey. Alias le Dr Mamour de Grey’s anatomy. Bon. Oui, a priori énorme. Non, je n’ai jamais regardé Grey’s anatomy, mais j’avais des préjugés. Mais tu me diras : un vieux beau pour incarner un vieux beau, why not ?
Bein non. C’est le festival de la mono-expression “yeux un peu plissés/front soucieux/bouche serrée/brushing de la mort”. A. Chaque. Episode. Scène d’amour ? Même tête. Scène de désespoir ? Même tête. Scène de dénouement genre ça fait toute sa vie qu’il attend de savoir ce qui s’est passé ? Même tête. Bref, dans la catégorie “personnage non incarné”, on se pose là.
Et Nola ? La fameuse Nola ? Kristine Froseth est très jolie et fraiche. Et euh, voilà. Franchement ça passe très bien dans la grande partie des épisodes, dans le roman Nola n’est pas non plus le personnage le plus consistant qu’il soit. Mais alors, dans les scènes où elle est supposée être en crise de démence dans le rôle de sa propre mère morte, laissez moi rire. Pas le moindre changement sur son visage, juste une voix différente à laquelle on ne croit pas une seule seconde (du moins dans la version française). Si comme moi dans ce genre de situation vous avez en étalon Volte-face et les jeux d’acteurs hallucinants de Nicolas Cage et John Travolta, là vous vous demandez si on se fout de vous ^^
Niveau personnages, vous le comprenez je n’ai pas été emballée… Et au niveau de l’histoire, même si c’était prévisible, j’ai été déçue de ne pas retrouver la réflexion autour de la création de roman.
Alors, il n’y à rien à récupérer dans cette adaptation en série de La vérité sur l’affaire Harry Quebert ?
Non non, je ne dirais pas ça ! Déjà parce que c’est quand même Jean-Jacques Annaud à la barre, et niveau esthétique rien à redire : c’est beau. Vraiment beau, et on retrouve cette “patte” dès le générique qui donne vraiment envie sans être dans les sensationnalisme. Il y a de très belles images de la région évoquant le Maine, de jolis travelling, bref c’est une série que je juge esthétiquement réussie. L’alternance des séquences à des années d’intervalle est bien traitée, et on ne s’y perd pas. Et oui bien sûr, l’histoire est bien, l’avantage d’une adaptation fidèle d’un bouquin réussi !
Du côté des personnages, j’ai finalement (comme quoi !) été plutôt séduite par la performance de Ben Schnetzer dans le rôle de Marcus Goldman, certes il ne ressemble pas à l’image que je me faisais du jeune auteur mais ma foi… Il gagne en consistance au fur et à mesure des épisodes. D’autres personnages tirent à peu près leurs épingles du jeu, notamment les second rôles.
Et ce qui est important à noter, c’est que le dénouement est réussi ! Moi qui avait trouvé que dans le livre, la fin tirait en longueur, là sur les 10 épisodes il n’y a pas de temps morts et les 2 derniers ne déçoivent pas. La fin de l’histoire prend même une dimension plus intéressante, le côté “fataliste” de l’enchaînement mortel est particulièrement bien rendu et m’a au final plus convaincu qu’à la lecture.
Vous l’aurez compris, je suis quand même très mitigée sur cette série La vérité sur l’affaire Harry Québert. Certes il y a des choses plutôt positives, mais honnêtement, la force de cette série étant son histoire et bien… je vous suggère de plutôt lire le livre directement 😉
Vous avez regardé cette série La vérité sur l’affaire Harry Québert ? Vous en avez pensé quoi ?
(Je tiens à m’excuser auprès de tous les fans du Dr Mamour. Pardon. Mais franchement, je peux pas !)
Qui a écrit cet article ?
Le nez dans les bouquins, le cœur dans les musées, les jambes à l'assaut du patrimoine et l'esprit en voyage ! Je partage avec vous mes découvertes culturelles du moment, diverses et variées, sans prise de tête. Éclectisme, je crie ton nom !
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2 comments
Moi aussi j’ai trouvé la fin de la série plus réussie que celle du roman qui traînait en longueur (même s’il y avait une bonne raison dans le roman, avec la double intrigue sur le jeune écrivain qui apprend à écrire).
Tout à fait d’accord avec l’analyse sur les personnages, ils sont faciles, et pas assez torturés par la contradiction de leurs sentiments, alors que tous, jusqu’au dénouement sont partagés entre ce qu’ils pensent et ce qu’ils font. C’est ce qui fait l’intrigue. C’est ce qui explique les longueurs du roman, mais c’est ce qui est a le moins de relief dans la série.
Merci pour cet article!