Hier soir, les Toulousains ont eu la chance de pouvoir assister au concert de Souad Massi à Blagnac (Salle Nougaro). Sur scène avec sa guitare, elle était entourée de trois musiciens fantastiques : un jeune joueur de mandole viruose, un violoniste, un pecussionniste brésilien, et un joueur de derbouka (Rabah Khalfa) qui l’accompagnait aussi à la voix. Franchement, ce concert, c’était un voyage à l’état pur !
Pour ceux qui ne la connaissent pas encore, Souad Massi est une chanteuse algérienne née en 1972 à Alger et qui a grandi dans une famille de mélomanes et de musiciens. Sa musique est très influencée par les airs traditionnels comme le chaâbi, mais aussi le jazz, le rock, la pop, le fado ou le flamenco. On retrouve des accents de tous ces styles dans sa musique, comme un véritable confluent culturel. Mehdi Dalil (à la madole) semblait quant à lui jouer comme un véritable manouche, presque à donner des complexes à la chanteuse à la guitare ! Chaque musicien a eu son moment de gloire au cours de cette magnifique soirée. Le syncrétisme était magique, apportant un nouveau souffle à la musique algérienne.
Impossible évidemment d’échapper entre les chansons aux références à l’actualité sur la situation politique en Algérie, sous les youyous de la salle en liesse.
Tout au long de la soirée, Souad Massi a repris les grands tubes de ses albums tels que Ya Kelbi ou Yemma, mais surtout Yawlidi, où le public n’a pas pu s’empêcher de frapper dans ses mains, de se lever et de se trémousser en rythme, avec les petits moulinets des poignets et les têtes qui dodelinent.
Si vous avez l’occasion d’aller entendre Souad Massi en concert, foncez ! Avec simplicité et élégance, elle vous fera faire un magnifique voyage délicieux aux milles influences. Et bien sûr, ses nombreux albums sont toujours disponibles pour une première initiation.
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Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.