Aujourd’hui, un nouvel opus de la série Tarzan sort sur nos écrans et j’ai eu le plaisir de le voir hier soir en avant-première.
Pour sa quarante-sixième adaptation cinématographique en bientôt cent ans, Tarzan est mis en scène par David Yates (le réalisateur des quatre derniers Harry Potter) et incarné par le scandinave Alexander Skarsgård (révélé en 2008 dans la série True Blood et vu dans Melancholia de Lars Von Triar en 2011). Le rythme et la photographie sont totalement maîtrisés, quitte à vous donner quelques fois le tournis à force de pirouettes visuelles.
Le casting est tout à fait sympathique. Outre le blond Alexander Skarsgård qui campe un John Clayton (alias Tarzan) mutique, imberbe et bodybuildé, on retrouve dans ce film les excellents Samuel L. Jackson et Christoph Waltz dans les rôles respectifs de l’acolyte et du méchant. Chacun tient son rôle sans originalité, sans émotion, mais avec une maîtrise irréprochable. Margot Robbie est tout à fait insipide dans le rôle de Jane et donc parfaitement à la hauteur de ce que l’on attend d’elle.
L’originalité de ce film tient surtout à son scénario. Alors que les quarante-cinq opus précédents se concentraient sur un Tarzan vivant dans la jungle et devant parfois se réapproprier son identité de lord anglais, cet épisode nous fait d’abord découvrir un Lord Clayton parfaitement adapté à la civilisation britannique qui va devoir renouer avec son enfance sauvage et réveiller la bête qui sommeille en lui. Ne vous attendez donc pas à le voir en slip léopard improbable comme dans de nombreuses adaptations antérieures, il est habillé à la mode des années 1880 dans la majorité des scènes du film (et logiquement nu comme un ver dans les flash-back de sa jeunesse sauvage).
Le métrage coïncide davantage en cela à la deuxième partie de la biographie du héros, celle où il retourne à la jungle et retrouve sa vraie nature. Tout laisse d’ailleurs à supposer qu’une suite verra bientôt le jour pour raconter la fin des aventures de Tarzan, puisque l’on sait que le fils du héros et de son épouse Jane va marcher dans les pas de son père, devenant Korak-le-Tueur… La question de la parentalité revient d’ailleurs à plusieurs reprises dans ce Tarzan 2016, alors pourquoi ne pas imaginer pour 2018 un Fils de Tarzan sur nos écrans, pour célébrer les cent ans de la première adaptation cinématographique (celle de 1918 : Tarzan chez les singes de Scott Sidney avec Elmo Lincoln).
En bref, ce film est un bon divertissement et correspond en tous points à ce que l’on attend d’un blockbuster de l’été : peu de réflexion, de belles images, un rythme effréné et une bonne histoire. Que demander de plus ?
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Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.
2 comments
J’ai suivi tes conseils et je suis allée voir Tarzan hier soir. J’ai passé un super moment et en plus l’actrice est très jolie.
Oui ! Elle n’a pas beaucoup de charisme, mais ce n’est pas ce qu’on lui demande ! Elle est très jolie et très bien pour le rôle de Jane !