The Lobster sort ce mercredi dans nos salles de cinéma. Le film a déjà été gratifié par le Prix du jury à Cannes en mai dernier et par l’Amphore du peuple lors du quatrième Fifigrot (le festival international du film grolandais dont nous vous parlions en septembre). C’était à cette occasion que nous avions assisté en avant-première à la projection de ce film inclassable que l’on vous recommande.
Petit rappel des circonstances : la salle était remplie de spectateurs à casquettes molles, barbes hirsutes et tee-shirts à l’effigie de Georges Brassens… Le ton était donné : les sympathisants du Groland s’étaient donnés rendez-vous ! Lors de la projection du film par la suite, les éclats de rire se faisaient entendre ainsi que les applaudissements pendant les scènes les plus truculentes. Le film a emballé la salle et n’a laissé personne indifférent !
Dans The Lobster, on a le sentiment que le Groland a contaminé les vedettes hollywoodiennes. Dans le premier rôle, on retrouve un Colin Farrell grassouillet et moustachu bien loin de l’athlète qu’il campe habituellement. Le scénario quant à lui est à la fois absurde et cynique : dans un futur proche (ou une réalité parallèle), la vie de couple est devenue une obligation sociale. Dans ce monde totalitaire, les Solitaires sont stigmatisés, traqués, chassés et abattus. Colin Farrell joue un jeune veuf qui, pour trouver une nouvelle âme sœur, va passer un quarante cinq jours dans un hôtel où tout est mis en œuvre pour provoquer des rencontres. Si au terme de leur séjour les occupants de l’Hôtel ne sont pas tombés amoureux, ils sont transformés en animaux… La comédie, derrière une apparence loufoque, vise toujours juste et nous invite à réfléchir sur le couple et le formatage auquel nous nous conformons malgré nous.
Au casting du film, vous aurez également le plaisir de voir la magnifique Rachel Weisz (aperçue dernièrement dans le sublime Youth de Sorrentino) ainsi que Léa Seydoux (si vous êtes de ceux qui sont déjà écœurés par son omniprésence cinématographique, je viens peut-être de vous donner un argument pour ne pas aller voir le film, mais ça serait dommage de passer à côté).
Alors, en quel animal voulez-vous être réincarnés si le célibat s’abat sur vous ?
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Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.
1 comment
Je l’ai vu en festival. Un scénario absolument génial