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The serpent : flippant !

by Allychachoo
The serpent critique avis série

Il y a peu avec mon chéri, on cherchait une nouvelle série Netflix à se mater. On est tombé sur The serpent en top tendance, et là… Une histoire de serial killer dans une mini-série, forcément, j’ai beaucoup poussé pour la regarder ! Car en plus figurez-vous qu’il s’agit d’un serial-killer français QUE JE NE CONNAISSAIS PAS ! Moi ! Mais que fait Christophe Hondelatte ? Donc il fallait que je la vois et que je découvre cette histoire.

Bref. Nous voilà dans les années 70 en Asie, majoritairement en Thaïlande. En pleine vague hippy, nombreux sont les jeunes voyageurs prêts à tenter de nouvelles expériences. Malheureusement, certains croisent la route d’un Français négociant en pierres précieuses un peu trop amical, de son nom d’emprunt (parmi d’autres) Alain Gautier. Il est accompagné de sa femme, “Monique”, la Québécoise Marie-Andrée Leclerc, elle aussi tombée sous le charme vénéneux du Serpent, Charles Sobhraj. Avec sa complice et son homme de main indien Ajay, il va tromper, droguer, détrousser et bien plus des étrangers de tous pays. Un diplomate hollandais, Herman Knippermann, à la recherche d’un couple de compatriotes qui n’est jamais revenu de leur voyage, va peu à peu faire la connexion entre leur disparition et d’autres meurtres… et se heurter à la rigidité bureaucratique. On suit alors à distance cette traque atypique en découvrant à travers de très très nombreux aller-retours temporels l’histoire invraisemblable du Serpent et son emballement.

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Fêtes, drogues, alcool, cigarettes à gogo, esprit de liberté et revanche sur l’esprit “bourgeois” : c’est une essence particulière des 70’s que nous propose The serpent sur la route du “Hippy trail” asiatique. Entre la démonstration évidente du charme imposant d’un maître chanteur de haut vol et notre incompréhension face à certaines réactions qu’on jugerait aujourd’hui naïves, cette série nous immerge totalement dans le système de pensée d’un manipulateur au charisme imposant et même écrasant face à des victimes choisies pour leur vulnérabilité. La manière de filmer, la manière de retranscrire l’atmosphère de l’époque, les costumes, l’ambiance musicale, tout est fait pour nous replonger dans une épopée vicieuse incroyable.

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Honnêtement, l’ambiance est oppressante tout du long. Pas de gore, le Serpent est avant tout un serial killer “opportuniste” qui tue pour voler et s’inventer un train de vie opulent qu’il estime être le seul à son standing. Mais la manière de montrer l’approche des victimes, la relation de fascination et domination malsaine qu’il tisse avec tous les personnages… Tahar Rahim est impressionnant dans le rôle de Charles Sobhraj, chacune de ses apparitions fait littéralement flipper. Face à lui, Jenna Coleman dans le rôle de Marie-Andrée/Monique incarne parfaitement la dualité qui habite cette fille, “pauvre fille” a t-on envie de dire, qui se retrouve indiscutablement coupable dans une histoire qu’elle n’écrit pas. Chacun des rôles, y compris les secondaires, est d’ailleurs vraiment bien interprété : on est vraiment face à une série de grande qualité sur son casting et son scénario (malgré les sauts temporels parfois un peu durs à suivre, je l’avoue).

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Ce qui m’a moins plu c’est clairement le mélange des langues, entre le français, l’anglais, le hollandais, le thaïlandais… On ne comprend pas toujours pourquoi elles sont utilisées à certains moments et pas à d’autres, notamment pourquoi nos deux protagonistes principaux ne parlent pas systématiquement français quand ils sont seuls. Mais c’est aussi que parfois le français de Monique n’est pas toujours très compréhensible, Jenna Coleman est anglaise et cela tombe parfois un peu à plat… J’aimais beaucoup pourtant l’approche totalement cosmopolite de la série qui permet de comprendre le melting pot culturel si particulier de l’Asie des années 70.

Bref, je ne peux que vous recommander The Serpent ! Mais vous risquez d’avoir un peu la trouille… Vous me direz ?

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Le nez dans les bouquins, le cœur dans les musées, les jambes à l'assaut du patrimoine et l'esprit en voyage ! Je partage avec vous mes découvertes culturelles du moment, diverses et variées, sans prise de tête. Éclectisme, je crie ton nom !
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8 comments

Aline 11 mai 2021 - 14 h 29 min

J’ai adoré! En effet, c’est oppressant, je l’ai senti pendant chacun des episodes physiquement…
Je n’ai pas trop été perturbée par les aller retours dans les langues, c était tellement ridicule quand Monique parlait français… il aurait ptet mieux valu doubler l actrice…
En revanche les flash-back ont failli me perdre, surtout au début. J’ai hésité à continuer apres le 1er episode parce que c était trop compliqué à suivre… apres ça se calme — ou on s’habitue… mais narrativement ça n apporte pas grand chose, il y a bcp de voyages dans le temps qui auraient pu être evités
Mais super série, Tahar Rahim (meconnaissable au début !) grandiose !

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Allychachoo 12 mai 2021 - 10 h 39 min

Oui je suis d’accord avec toi, un doublage pour le français québécois aurait été plus approprié je pense ! Les flashs backs ou aller/retour c’est tellement la mode en ce moment dans les séries que je commence un peu mieux à comprendre, mais clairement parfois ce n’est pas évident ! ^^

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Julien 11 mai 2021 - 15 h 57 min

Super, merci pour la recommandation, je pense qu’on va s’y mettre très vite ! En plus on m’en avait déjà parlé puis j’avais oublié, donc c’est nickel !

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Allychachoo 12 mai 2021 - 10 h 41 min

Je pense que ça pourrait te plaire ! Et la bande-son est top en +

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Pascal 9 septembre 2021 - 10 h 59 min

Super série, avec un sérial killer des plus vicieux. La restitution des années 70,excellente !!!

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Allychachoo 9 septembre 2021 - 11 h 06 min

C’est clair que l’ambiance des 70’s est hyper bien pensée !

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Raphael 26 décembre 2022 - 20 h 09 min

Déçu par cette mini-série, notamment par l’acteur Tahar Rahim dans le rôle-titre qui a un charisme de table basse et qui à force de détachement dans son jeu en devient insignifiant. Il ne rend pas l’intelligence redoutable et le mystère que dégageait Sobhraj dans ses entretiens télévisés. Certains rôles secondaires comme sa compagne Monique et l’attaché d’ambassade hollandais s’en tirent beaucoup mieux malgré la brièveté de leurs scènes. Quant à la reconstitution des années 70, c’est le service minimum réduit à quelques objets, tissus, vêtements et accords de sitar. Dans les scènes de rue avec figurants, seules les voitures datent d’un demi-siècle. Les touristes convoqués par la production passent dans le champ avec leurs fringues de 2020 comme si de rien n’était. C’est une tendance assez générale chez les décorateurs télé de bâcler la reconstitution des époques d’après-guerre par souci d’économie.

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Allychachoo 26 décembre 2022 - 21 h 11 min

Je l’ai trouvé incroyable dans ce rôle Tahar Rahim moi, il m’a subjugué ! Je ne connaissais pas d’histoire avant, donc c’est vrai que je n’avais pas de référence pour me représenter Sobhraj.

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