J’ai fini Thirteen reasons why il y a quelque temps. Dans la veine “série vue mille ans après tout le monde”, elle se pose là, car la série est terminée depuis 3 ans déjà. Mais j’ai fini par la regarder, et honnêtement je suis très mitigée…
Thirteen reasons why, une série sur le suicide
Thirteen reasons why est une série qui aborde frontalement le sujet du suicide. Nous sommes dans un lycée américain, Hannah Baker a mis fin à ses jours. Mais avant, elle a enregistré 7 K7, pour énumérer les 13 raisons qui l’ont poussé à commettre ce geste sans retour. Une pour 7 autres lycéens de son établissement. Clay Jensen est l’un des destinataires. Il va découvrir Hannah sous une toute autre facette, et surtout s’interroger sur les autres.
Et si ce qui nous attendait était encore pire que ce qu’on a vécu ?
L’histoire originelle s’appuie sur un roman, Treize raisons de Jay Asher, paru en 2007 et qui est un best-seller controversé. Nous sommes donc sur une série qui est très loin d’être guillerette. Suicides, viols, agressions, homophobie, harcèlement, armes, drogue, immigration, lutte de classe, luttes féministes, santé mentale, addiction, meurtres, système judiciaire défaillant… Le propos est lourd, pesant, avec des scènes choquantes. Souvent juste, mais avec un double regard qui est très dérangeant.
Un propos percutant mais qui se perd
Clairement, si je n’ai pas accroché plus que ça avec Thirteen reasons why, c’est que le propos se dilue au fur et à mesure des saisons. La cohérence est forte dans la première saison, avec ses 13 épisodes pour 13 raisons sur 7 K7. On commence à s’éloigner d’Hannah dans la saison 2 avant de la perdre quasiment dans la saison 3. Pour qu’elle ne soit ensuite comme totalement oubliée dans la saison finale. L’enchaînement des difficultés auxquelles font face les lycéens est juste “trop”. Pour tout vous dire, je me suis vraiment forcée à terminer l’avant-dernière saison, puis j’ai fait une longue pause avant d’entamer la quatrième saison.
Pourquoi je vous en parle alors ? Et bien parce qu’il serait faux de dire que la série manque son sujet. Elle plonge dans les vicissitudes de l’adolescence – et de la société en général – d’une manière assez crue et abrupte. Que tout ne semble pas forcément crédible – avec l’éternel décalage entre les lycées américains et les lycées français – n’ôte pas la dimension dramatique de la série. Mais j’ai eu du mal à accrocher réellement à Hannah, car les volte-faces à propos de son personnage via les inévitables flashbacks sont trop nombreux pour que j’y trouve assez de véracité. Entre ça et les profils de lycéens assez caricaturaux…
Des acteurs remarquables
Et pourtant, au milieu de tout ça : les acteurs s’imposent. Et c’est toujours très étonnant de voir des talents d’interprétation émerger car l’histoire part un peu dans tous les sens ! Clairement, Jessica (Alisha Boe) est le lead du show, bien devant le “héros” Clay (Dylan Minnette). Autour d’elle, j’ai été marquée par les interprétations de Miles Heizer et Devin Druid, dans les rôles d’Alex et Tyler. Kate Walsh joue la mère d’Hannah, et elle est incroyable. Et quel étonnement de voir Mark Pellegrino à mille lieux de Supernatural !
Mais la grande révélation, c’est le personnage de Justin. Son évolution dans le show est surprenante je dois dire, ce n’est clairement pas comme ça que j’envisageais les choses à la première saison ! Je dois dire que je n’étais d’ailleurs pas convaincue du tout par le jeu de Brandon Flynn… avant de finir par basculer. C’est d’ailleurs lui qui porte la quatrième saison d’ailleurs. Sans l’histoire qui se construit autour de lui, on serait vraiment à bout de souffle pour Thirteen reasons why. Et la fin est puissante, il n’y a pas à dire. Brutale, encore.
Je suis curieuse d’avoir votre avis si vous avez regardé Thirteen reasons why. Qu’en avez-vous pensé ? Comment percevez-vous l’évolution du show ?
Qui a écrit cet article ?
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