Bilbao est une ville basque espagnole où j’ai récemment eu le plaisir de passer un week-end. Elle est surtout fameuse pour le musée Guggenheim qui accueille des expositions d’art contemporain, mais en vérité l’ensemble de la ville mérite le détour.
L’une des originalités de cette ville, ce sont les façades de ses immeubles d’habitation aux couleurs pastel et ornées de bow-windows. C’est à la fois très chaleureux et très gai ! L’architecture urbaine est un parfait mélange de classicisme historique et de modernité. Les gratte-ciels de verre se marient très bien avec les bâtiments en pierre plus anciens, qui s’y reflètent de manière intense. Certains édifices, comme la gare par exemple, sont ornés de superbes vitraux.
Les rues spacieuses et arborées possèdent des perspectives vraiment très belles : quelle que soit la direction dans laquelle vous regardez, il y a toujours une ouverture sur les coteaux verdoyants ou sur le ciel qui s’ouvre à vous. Cela procure une véritable sensation d’espace et ne donne absolument pas l’impression que vous êtes dans l’une des villes les plus importantes d’Espagne (près d’un million d’habitants malgré tout !).
Bilbao est située à l’estuaire du fleuve Nervion qui se jette dans l’Atlantique ; ses quartiers se déploient donc de part et d’autre du cours d’eau et les balades le long du fleuve sont vraiment très agréables. Si vous appréciez l’architecture, vous pourrez découvrir au fil de votre balade des ponts très modernes aux lignes épurées.
Les deux principaux musées de Bilbao enfin – celui des Beaux-arts et le Guggenheim – méritent vraiment le détour, le premier pour ses collections et l’autre pour son architecture ultra-contemporaine (que l’on doit à Frank Gehry, qui a également signé la Fondation Louis-Vuitton à Neuilly dont je vous parlais dans un article précédent). Ces musées proposent d’ailleurs un billet combiné qui, pour 16€, vous permettra d’accéder aux deux monuments situés à quelques mètres l’un de l’autre (et à 25 minutes à pieds de la vieille ville en longeant le Nervion).
Sur le plan gastronomique, je dois avouer que je suis resté sur ma faim (c’est le cas de le dire) car la spécialité locale sont les pintxos (ou tapas), des amuses-bouches copieux et peu onéreux servis dans quasiment tous les bars, qui ont le mérite d’être conviviaux mais qui sont finalement assez peu mémorables sur le plan gustatif.
Bref, il ne semble vraiment rien manquer à cette ville pour en faire un lieu de détente idéal… si ce n’est qu’elle est peuplée d’Espagnols qui ne savent parler qu’en hurlant, que les petits ibériques y sont rois (ou plutôt tyrans) et que la probabilité est assez forte pour que vous vous fassiez voler vos affaires à un moment ou à un autre (il ne s’agit pas d’une simple réputation, j’en ai fait les frais et c’est d’ailleurs pourquoi vous ne verrez pas de photos personnelles pour illustrer cet article, étant donné que l’on a volé mon sac avec l’appareil-photos à l’intérieur bien sûr, dans l’un des bars à pintxos dont je vous parlais juste au-dessus).
Si vous ne connaissez pas Bilbao, je vous invite à aller la découvrir ainsi que le reste de la côte basque espagnole (il y a des panoramas splendides sur l’océan à quelques kilomètres en voiture seulement). Et si vous connaissez déjà un peu et que vous avez des anecdotes qui pourraient redorer l’image des biscayens, n’hésitez pas à les partager également !
Qui a écrit cet article ?
Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.
2 comments
C’est amusant de voir sur les photos la différence entre les anciennes façades colorées et ces architectures quasi-futuristes !
C’est vrai ! C’est le genre de mariage que j’apprécie particulièrement. C’est aussi ce qui m’avait le plus marqué à New-York et Montréal, et j’ai été ravi de retrouver cette synthèse réussie dans des villes plus proches, comme Bilbao. De plus, on ne m’avait pas dit forcément beaucoup de bien de cette ville, mais je pense qu’elle a beaucoup changé et évolué (en bien) au cours des deux dernières décennies. La rencontre de l’ancien et du moderne n’est pas toujours heureuse (exemple : Nancy) mais pour le coup c’est vraiment réussi !