When they see us (Dans leur regard dans sa version française) est une série que j’ai vu il y a très longtemps sur Netflix. J’en ai parlé récemment pour la recommander, et j’ai alors réalisé que je ne n’avais même pas écrit à son sujet. Erreur à réparer absolument, car When they see us est une série qui m’a beaucoup marquée.
When they see us, une véritable erreur judiciaire
Le fait divers sur lequel s’appuie cette mini-série est un drame qui a profondément marqué l’Amérique. En 1989, une joggeuse, Trisha Meili, est sauvagement agressée et violée dans Central Park, et laissée pour morte. Huit autres personnes ayant été agressées la même nuit, la police se met rapidement à la recherche d’un gang qui aurait été à l’œuvre dans ces faits.
Cinq adolescents sont très rapidement arrêtés dans le cadre de cette affaire, les “Central Park five” comme la presse les surnommera. Ils passent aux aveux. S’en suit alors un procès ultramédiatisé, qui va marquer l’esprit des Américains dans ce début des années 1990. D’autant que nous sommes à une époque où les tensions raciales sont exacerbées et où la criminalité à New-York était un sujet d’envergure. Il fallait donc des coupables. On les a trouvés. Qu’importe la réalité des faits… Car comme ce sera prouvé quelques années plus tard, ce ne sont pas eux les responsables.
Une interprétation poignante
Je vous préviens : When they see us est difficile à regarder. Vraiment. Car nous sommes au cœur de la réalité d’une affaire. Et la véracité de l’interprétation des acteurs est telle qu’on est en immersion totale. Asante Black joue Kevin Richardson, 14 ans ; Caleel Harris, Antron McCray, 15 ans ; Ethan Herrise, Yusef Salaam, 15 ans ; Jharred Jerôme, Corey Wise, 16 ans ; Marquis Rodriguez, Raymond Santana, 15 ans. Et cette bande d’adolescents, croyez-moi, on y croit à 100% et on souffre avec eux.
Car durant 4 épisodes qui nous happent littéralement, on découvre la réalité sordide derrière cette affaire. La police a fabriqué une histoire de wilding, créant la fiction d’une agression gratuite par des jeunes gens désoeuvrés. Avec bien entendu le racisme de la société en toile de fond. Felicity Huffman est aussi très impressionnante en tant que Linda Fairstein, la directrice du département des violences sexuelles pour le procureur général. On suit la pseudo-enquête et les 2 procès – totalement politisés – avec une pierre au fond de l’estomac. Et je ne vous parle même pas des moments de vie en prison… ni de la délicate question du règlement de cette erreur judiciaire. Peut-on réparer une telle injustice ?
Vraiment, regardez When they see us, c’est une mini-série qui ne manquera pas de vous marquer.
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2 comments
Voilà qui me donne encore très envie !
A rajouter à ta longue “to watch list” 😉 C’est vraiment une série coup de poing…