Sixième opus des X-Men sur grand écran (huitième, si on compte les spin-off consacrés à Wolverine). On prend les mêmes et on recommence ! Mais jusqu’où iront-ils ?
Ce nouvel épisode intitulé Apocalypse clôt la deuxième trilogie amorcée en 2011 par le film X-Men le Commencement. Pour ceux qui prennent le train en marche, on rappelle les événements précédents :
X-Men 1, X-Men 2 et X-Men l’Affrontement final mettent en place l’univers en resserrant l’intrigue autour des questions de la différence, l’acceptation et l’intégration. La trilogie oppose deux points de vue : celui de Charles Xavier, pacifiste en faveur de l’intégration des mutants dans une société qui leur est hostile ; et celui de Magnéto qui veut rétablir la loi de la sélection naturelle. Le dernier épisode s’achève sur la disparition des principaux héros : morts de Xavier et de Cyclope, disparition de Jean Grey et perte de pouvoirs pour Magnéto.
X-Men le Commencement, Days of Future Past et Apocalypse constituent une préquelle à la première trilogie. Avec ce projet, il s’agissait de faire voir aux spectateurs les mutants avant les X-Men, en centrant en particulier l’intrigue autour des personnages de Charles Xavier, Magnéto et Mystique. On y retrouve naturellement les personnages de la première trilogie, mais incarnés par un casting rajeuni. L’effet fonctionne assez bien et la distribution est plutôt cohérente. On est sensé y comprendre comment s’est constituée la bande mutants, mais surtout comment Magnéto est devenu aussi radical et hostile aux humains.
Disons-le d’emblée, l’épisode Apocalypse apporte toutes les réponses attendues par le spectateur qui permettent de faire le lien entre les deux trilogies. En conséquence, il y a assez peu de surprises et d’originalité. En somme, Bryan Singer a rempli sa mission et parfaitement respecté son cahier des charges : divertir, répondre aux questions, combler les vides et divertir encore. Apocalypse est également l’épisode où les personnages et leur psychologie sont le moins approfondis, certains en ressortent même un peu affadis. Magnéto semble avoir perdu tout son charisme et change de camp comme de chemise, et Apocalypse, LE super-méchant, agit finalement assez peu et semble servir avant tout de prétexte à l’intrigue, cousue de fil blanc.
On retiendra du film Apocalypse quelques moments amusants : le clip sur Sweet dreams d’Eurythmics, extrêmement cartoon qui crée une pause décalée dans le récit, et les dialogues un peu bouffons, en particulier lorsqu’il s’agit de Diablo, trublion du casting. Tout cela fonctionne plutôt bien et remet les choses à leur place : on est là pour rigoler, pas se prendre le chou !
La distribution est honnête, même si Sansa Stark Sophie Turner est très en-dessous de la magnétique Famke Janssen dans le rôle de Jean Grey (ou très en-dessus, si l’on s’en tient à la circonférence de son gros cul) et qu’Oscar Isaac est vraiment sous-exploité dans la peau d’Apocalypse (c’est d’ailleurs l’une de mes plus grosses déceptions, lui qui était si prometteur dans Agora d’Amenabar et Inside Llewyn Davis des frères Coen semble désormais se cantonner aux superproductions bankable mais peu originales – exemple : Star Wars 7). Enfin, le petit caméo traditionnel de Wolverine ne manquera pas de vous faire sourire, j’en suis sûr !
Bref, X-Men Apocalypse est un film à voir si vous êtes amateur de la saga. Vous ne serez sans doute pas déçus, tant que vous n’en attendez rien de plus qu’un épisode bouche-trou !
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Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.
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Mouaich… je crois que j’irai plutôt voir Iron man qui se crêpe le chignon avec Captain America,tant qu’à faire. 😉